Des militants d’un « Collectif pour la libération du Gabon », soutenus par Jeudi Noir, ont pénétré lundi en début d’après-midi dans la cour d’un hôtel particulier à Paris, appartenant selon eux à l’Etat gabonais, pour dénoncer les « biens mal acquis » par le président Ali Bongo.
Munis d’une échelle, trois militants gabonais ont escaladé un peu après 13h00 le mur d’enceinte tandis qu’une vingtaine de militants de Jeudi Noir et du collectif déployaient une banderole devant l’entrée du bâtiment, situé 51 rue de l’Université (VIIe), a constaté une journaliste de l’AFP.
Les mots « Biens mal acquis, pouvoir mal acquis! Ali ben Bongo dégage! » étaient inscrits sur la banderole.
Des policiers, plus nombreux que les manifestants, ont alors chargé en lançant des gaz lacrymogènes pour libérer l’accès de la porte.
Manuel Domergue, porte-parole de Jeudi Noir a affirmé que « cet hôtel particulier a été acheté par l’Etat gabonais pour le compte de ses dirigeants pour 100 millions d’euros ».
« Nous sommes le peuple gabonais, nous voulons libérer le Gabon », a déclaré un militant.
Le président de la République Nicolas Sarkozy a reçu ce lundi en fin de matinée son homologue gabonais Ali Bongo, qui a succédé à son père Omar Bongo en août 2009 à l’issue d’un scrutin contesté.