La majorité des réfugiés congolais vivant dans la province du Haut Ogooué (Sud-est) refuseraient de rentrer chez eux, selon une enquête menée en 2010 par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Selon l’enquête, les réfugiés congolais justifient leur refus par les liens matrimoniaux tissés au Gabon, la peur d’être tué une fois de retour au pays et la difficulté de trouver un emploi sur place.
Le conseiller juridique de la Commission nationale des réfugiés (CNR), Juste Basile Lessa, a demandé aux autorités administratives et militaires du Haut-Ogooué d’être souples avec les réfugiés congolais qui ont encore six mois pour jouir de leur statut.
« Vous devez respecter strictement les dispositions réglementaires jusqu’à l’expiration de l’indulgence de notre Etat pour ces hommes », a conseillé M. Lessa, présentant la situation des réfugiés congolais au Gabon aux autorités administratives et militaires de Franceville, chef lieu de la province du Haut Ogooué (sud-est).
Conformément à un accord tripartite signé par le Gabon, le Congo et le HCR, les réfugiés congolais qui n’auront pas volontairement regagné leur pays dans six mois devront se conformer à la législation en vigueur au Gabon concernant les étrangers.
M. Lessa a expliqué que les réfugiés désirant s’établir au Gabon doivent se faire établir une carte de séjour dont le coût s’élève à près de 300.000 FCFA.
Fuyant les guerres civiles qui ont déchiré leur pays en 1997,1998 et 2001, les ressortissants congolais se sont réfugiés en masse au Gabon, notamment dans les provinces du Haut-Ogooué (sud-est), de la Ngounié et de la Nyanga (sud).
Estimés en 2000 à 14.000, le nombre de réfugiés congolais a diminué progressivement en raison des opérations de rapatriements volontaires organisées par le HCR qui estime aujourd’hui leur nombre à près de 10.000 personnes.