Le taux de croissance au Gabon pourrait se situer autour de 4% en 2011, alors que les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) tablaient sur une croissance du PIB de 5%, grâce à la conjoncture favorable soutenue par l’exploitation minière, les activités de transformation du bois et les investissements publics.
Réuni mercredi à Libreville, pour sa réunion statutaire trimestrielle destiné à examiner la situation macroéconomique du pays, faire la rétrospective de l’année 2010 et décrypter les perspectives pour 2011, le Comité monétaire et financier national, a constaté un recul des exportations des grumes en 2010 et relevé une légère hausse des exportations de pétrole.
Le Comité a noté de très bonnes performances du manganèse, la consolidation de la croissance dans l’agroalimentaire, le bâtiment et les travaux publics, l’industrie du bois, l’hévéaculture, le raffinage, la distribution d’eau et d’électricité.
Une amélioration a été enregistrée dans le secteur tertiaire où le commerce a connu un regain de vitalité, notamment dans les branches de la distribution des produits pétroliers, ainsi que les télécommunications.
En revanche, le comité a relevé des contre-performances dans les deux sous-secteurs du transport aérien et de la vente des véhicules.
Analysant les principaux indicateurs monétaires et financiers, le Comité monétaire et financier, qui s’est réuni en présence du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, s’est réjoui de leurs évolutions satisfaisantes. Aussi bien pour ce qui concerne le taux de croissance, estimée à 6%, que pour ce qui est du taux d’inflation de 1,5% en 2010.
L’inflation reste en deçà de 3%, le seuil moyen au niveau de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).
M. Abaga Nchama s’est félicité que le Gabon soit parvenu à encadrer la totalité des critères de convergence fixés par la CEMAC dans le cadre de la surveillance multilatérale de la zone.