Le procès du général Ntumpa Lébani a connu son épilogue ce 11 mars à Libreville. Jugé pour «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat», l’ancien patron du Conseil national de sécurité (CNS) a écopé de 7 ans de prison dont 2 avec sursis.
Débuté le 21 février à Libreville devant la Cour de Sûreté de l’Etat, le procès du général Jean-Philippe Ntumpa Lébani, jugé pour «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat», a donné son verdict ce 11 mars.
Le général Ntumpa Lébani, l’ancien patron du Conseil national de sécurité (CNS), a écopé de 7 ans de prison dont 2 avec sursis. Deux de ses co-accusés ont été condamnés à 5 ans de prison dont 2 avec sursis. La Cour de Sûreté de l’Etat a prononcé la relaxe pour les deux-autres co-accusés.
Pourtant, avant la déposition du dernier témoin, en l’occurrence le général Grégoire Kouna, commandant en chef de la Garde républicaine (GR), la défense des accusés était sereine et s’attendait à un non-lieu au regard de la légèreté du dossier.
En effet, comme le rappelait maître Ruphin Nkoulou-Ondo, «les témoins à charge, qui ont été cités par le ministère public, sont pour l’essentiel en train de se rétracter. A la question de savoir si le général Ntumpa a voulu organiser un complot contre la sureté de l’Etat, beaucoup ont toujours répondu non. Au regard de cela, on ne se sait plus ce qu’on peu fournir aujourd’hui comme preuve, d’autant qu’il n’y a même pas de preuve matérielle dans le dossier. J’entends par preuve matérielle des armes, des moyens financiers, un plan d’exécution, des troupes, des noms de personnes avec lesquelles le général aurait pu faire un coup d’Etat. Il n’ya absolument aucune preuve de cela. Il reste que c’est un dossier vide, et j’ai le sentiment que tous ceux qui assistent à cette audience partagent le même avis que moi».
La Cour a tranché autrement, le général Ntumpa Lébani et ses deux co-accusés sont reconnus coupables et devront donc purger les peines prononcées cet après-midi.