Une campagne de sensibilisation et de vulgarisation sur les méfaits du tabagisme a été lancée mardi à Libreville, à l’initiative du Mouvement populaire pour la santé (MPS), une ONG locale, a appris l’AGP.
La campagne qui s’achève vendredi prochain, est destinée aux membres de la société civile et aux journalistes, afin de les inciter à participer aux efforts entrepris par les autorités dans le cadre de la lutte contre le tabagisme au Gabon.
Selon une enquête du ministère de la Santé, la majorité des fumeurs ont commencé à fumer avant l’âge de 18 ans et près d’un quart d’entre eux ont commencé depuis l’âge de 10 ans.
La même enquête indique que plus de 25% des jeunes de 11 à 17 ans sont accrocs au tabac alors que plus 25% des adultes fument, surtout dans les zones rurales.
Face à ce sombre tableau, le gouvernement gabonais a décidé de mettre en place un centre d’intoxication, d’augmenter le prix de la cigarette et de prélever, sur ce produit nocif, des taxes qui seront ensuite reversés au programme de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et la drogue.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), si rien n’est fait pour freiner le fléau, particulièrement chez les jeunes et dans les pays en développement, le nombre de victimes du tabagisme pourrait atteindre 10 millions d’ici 2020.
Le tabac, qui tue actuellement environ 5 millions de personnes par an, est le seul produit légalement autorisé qui entraîne la mort de la moitié de ceux qui l’utilisent régulièrement, indique une étude de l’OMS, ajoutant que sur 1,3 milliard de fumeurs, 650 millions mourront prématurément.
Le Gabon a ratifié le 20 février 2009 la Convention-cadre pour la lutte anti-tabac, l’un des traités ayant remporté la plus large adhésion dans l’histoire des Nations unies.
Adoptée à l’unanimité le 21 mai 2003 à Genève (Suisse) par les 192 membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la convention est entrée en vigueur le 27 février 2005.