Une usine de transformation du bois de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), jusque-là spécialisée dans la commercialisation des grumes, est en cours de construction dans la zone portuaire d’Owendo, dans la banlieue sud de Libreville, a constaté l’AGP.
Lundi dernier, le président Ali Bongo Ondimba s’est rendu sur le site pour se rendre compte de l’état d’avancement du chantier, exécuté en collaboration avec la société italienne Cremona, spécialisée dans la fabrication des outils de transformation du bois.
L’usine de transformation du bois de la SNBG entre dans le cadre de l’industrialisation de la filière bois prônée par le gouvernement gabonais pour encourager la transformation locale des essences, afin d’optimiser les ressources tirées de l’exploitation forestière, encadrer la filière bois et lui conférer une valeur ajoutée certaine.
Depuis le 15 mai 2010, aucune grue ne sort plus du territoire national conformément à une décision prise par le président Ali Bongo Ondimba en janvier de la même année, afin de favoriser la transformation sur place du bois.
Lors du premier conseil des ministres de localisé, le 4 mars 2010 à Port-Gentil, la capitale économique, le gouvernement gabonais avait demandé à la SNBG de construire une usine de transformation du bois et d’acheter la production des petits exploitants gabonais regroupés au sein du projet des petits permis forestiers gabonais.
Le gouvernement avait également lancé la restructuration de la SNBG pour adapter l’entreprise au nouveau contexte. D’autant plus que depuis 2005, l’exclusivité de la commercialisation de l’Okoumé et de l’Ozigo, deux essences très prisées sur le marché international a été retirée à cette société qui avait le monopole de la commercialisation et l’exportation du bois, la première richesse du pays avant le pétrole.
Le gouvernement gabonais a également demandé à la SNBG d’élaborer un plan d’industrialisation de la filière bois qui contribue pour 4,6% au Produit intérieur brut (PIB) du Gabon.
Jusqu’à l’entrée en vigueur de la mesure interdisant l’exportation du bois en grumes, la filière bois était le deuxième pourvoyeur d’emplois du pays, après la fonction publique.