Le personnel de la Société industrielle et frigorifique du Gabon (SIFRIGAB), une usine de poisson située dans la banlieue sud de Libreville, a déclenché une grève mardi dernier pour réclamer le paiement du 13ème mois qui devait être échu en décembre dernier.
Les grévistes dénoncent également le non reversement à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) depuis plus de quatre ans des retenues effectuées sur leurs salaires au titre des cotisations sociales.
Aucune réaction n’a été enregistrée de la part de la direction générale à la suite du préavis de grève déposé le 7 mars dernier par les employés pour engager des négociations avec leur employeur.
Le refus de la direction de participer aux négociations qui devaient avoir lieu lundi dernier a poussé les employés à se mettre en grève.
Les grévistes accusent le comité de privatisation et l’inspection du travail d’entretenir une situation de blocage au sein de l’entreprise depuis octobre 2010, date à laquelle la SOFRIGAB a été placée sous la tutelle du comité de privatisation.
Inaugurée en 2005, la SIFRIGAB dont 51% du capital est détenu par la société espagnole TECHNASA et 49% par l’Etat gabonais, est confrontée à des difficultés de trésorerie depuis plusieurs années. D’où les grèves à répétition de ses agents réclamant plusieurs mois d’arriérés de salaires.
Depuis la nomination, en octobre dernier, d’un nouveau Président du conseil d’administration (PCA), M. Alex Bongo Ondimba, en remplacement de M. Ambroise Ngoye Mbongo, l’Etat Gabonais s’est engagé à accorder une subvention annuelle d’un milliard et demi de FCFA à la SIFRIGAB, une société de pêche et de conservation du poisson qui alimente le marché national et exporte son surplus de production vers l’Union européenne (UE).