Le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), Ibrahim Tsendjiet Mboulou, a dénoncé le coût élevé des denrées alimentaires de première nécessité au Gabon, à l’occasion de la journée mondiale des droits des consommateurs, célébrée mercredi.
’’Comment pouvons-nous avoir un meilleur pouvoir d’achat, alors que tous les produits sont trop chers parce qu’ils sont importés ?’’, a interrogé M. Tsendjiet Mboulou préconisant une politique plus accrue du gouvernement dans le secteur agricole, afin de juguler ce phénomène.
Le président de l’OGC a, par la même occasion fustigé l’absence des banques commerciales dans des nombreuses provinces du pays, la difficulté pour le Gabonais lambda d’ouvrir un compte ou d’obtenir un crédit, les intérêts élevés, la lenteur et la mauvaise qualité des prestations et le manque d’information de proximité.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère gabonais de l’Economie, Jean Firmin Koumazock, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à respecter les principes directeurs édictés par l’Organisation des Nations unies pour la protection des consommateurs, notamment en matière de promotion et de protection des intérêts des consommateurs, l’accès de ces derniers à l’information et la possibilité pour eux d’obtenir une réparation effective.
La hausse des prix des denrées de première nécessité peut atteindre les 30% sur les marchés gabonais où le prix d’un carton de poulet de 10 kg congelé est passé de 10.000 à 12.000 FCFA, alors que celui du carton de viande de bœuf de 20 kg a enregistré une hausse vertigineuse de plus 30% par rapport à son prix initial.
Le Gabon importe chaque année pour plus de 150 milliards de FCFA de produits alimentaires, soit 80% de ses besoins