L’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR), une coalition de sept (7) partis politiques de l’opposition gabonaise a échangé récemment avec la presse sur les grands dossiers du pays et dressé le point de ses négociations avec le pouvoir en vue d’une éventuelle entrée au prochain gouvernement.

D’emblée, le président en exercice de l’ACR, Pierre Mamboundou s’est intéressé aux réformes initiées par le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba depuis sa prise de pouvoir le 16 octobre 2009.

Bien que satisfaisant, l’ACR estime cependant que beaucoup reste encore à faire et qu’à ce titre, elle dispose également des compétences capables d’apporter un plus à l’action générale de l’Etat.

Selon Pierre Mamboundou, le pays a besoin des cadres de l’opposition pour avancer et enrichir le débat politique.

Toute chose soutenue par Marcel Tchoreret (président du Parti Cercle Oméga, PCO) qui pense que les partis membres de l’ACR ont dument réfléchi et que leur démarche commune participe à la recherche des voies et moyens pour soutenir l’évolution de la démocratie au Gabon.

Ce dernier a confirmé que c’est avec le quitus des partis membre de l’Alliance que le président en exercice de l’ACR mène les négociations avec le parti au pouvoir.

Situant l’enjeu de ces pourparlers avec le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), le président du Parti Socialiste gabonais (PSG), Moussavou King a rappelé qu’il ne faut pas réduire les négociations d’aujourd’hui à « la soupe ». Selon lui, la République doit être sauvée et la vision de l’ACR permet de sécuriser le pays.

Commentant la dissolution de l’Union Nationale (UN, opposition, parti membre de la Coalition des partis politiques pour l’alternance -CPPA-), Pierre Mamboundou a précisé que comme l’ACR, la CPPA œuvre pour l’avancement du débat politique pour le bénéfice des Gabonais.

Quant à la levée de l’immunité parlementaire d’André Mba Obame (ex Secrétaire exécutif de l’UN), le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), dont le groupe parlementaire a été saisi à l’Assemblée Nationale en vue de désigner l’un de ses députés au sein de la commission devant examiner ce cas, a dit attendre que ce dernier soit mis en examen avant de se prononcer.

Abordant les questions des élections, Pierre Mamboundou a informé que l’argent serait déjà trouvé pour organiser et introduire la biométrie dans le processus électoral.

Revenant sur la mission récente qu’il a effectuée à New-York (Etats-Unis d’Amérique) avec le Chef de l’Etat à l’invitation du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dans le différend de l’île Mbanié qui oppose le Gabon à la Guinée –Equatoriale, Pierre Mamboundou qui s’est d’abord félicité de l’initiative du numéro un gabonais a souligné qu’il ne fait l’ombre d’aucun doute que Mbanié est gabonais.

Il s’est dit rassuré de l’issue de cette affaire qui n’enlèvera rien aux relations d’amitiés qui existent entre les Chefs d’Etat gabonais et équato-guinéen.

Pour l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football que va co-organiser ces deux pays en janvier 2012, Louis Gaston Mayila, président de l’Union Pour la Nouvelle République (UPRN), un des partis membres de l’ACR a exprimé l’inquiétude de la coalition quant à l’exécution des chantiers liés à cette compétition continentale.

A sa suite, Pierre Mamboundou a expliqué que le retard observé serait lié à un problème de financement. Il a révélé que les entreprises auraient demandé à être payés cash. Ce qui, selon lui, justifierait la lenteur observée.

Les présidents des partis politiques membres de l’ACR se sont également attardés sur la crise qui prévaut à la mairie de Port-Gentil. A ce sujet, il ressort que l’Alliance Nationale des Bâtisseurs (ANB) et l’UPG auraient garantie au PDG la conservation de la gestion du mandat jusqu’à échéance à condition que le parti au pouvoir qui gère cette commune procède au changement de Maire.

La gestion du maire André Jules Ndjambé est décriée par l’ensemble des membres de l’alliance de ces deux partis.

Le président en exercice de l’ACR a estimé dans sa conclusion que c’est parce que les choses ne vont va pas forcément bien qu’ils vont apporter leur pierre à l’édifice Gabon en intégrant après accords passés avec le parti au pouvoir (PDG), les prochains gouvernements non sans relevé que leur alliance se porte bien.

Il en veut pour preuve la présence des responsables des 7 partis membres de la coalition (UPG, PSG, PDS, ANB, UPNR, RNG, UPNR), à cette conférence de presse.