Intitulé « Gabon : La problématique libyenne d’Africa N°1 », un article de Gaboneco tablant sur les conséquences de la crise libyenne sur la station panafricaine, a effleuré des problèmes relatifs à la station parisienne de cette radio. Ce qui a conduit Monsieur Dominique Guihot, PDG d’Africa Média SA, à faire une mise au point et demander un droit de réponse.
Dominique Guihot, Président directeur général d’Africa Média SA, demeurant au 33 rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris, a excipé de son droit de réponse pour porter quelques démentis à l’article publié le 12 mars dernier par Gaboneco sous le titre « Gabon : La problématique libyenne d’Africa N°1 ». Invoquant la règlementation en vigueur, sieur Guihot nous enjoint de publier le texte ci-après l’intertitre :
Les remarques du PDG d’ Africa Média SA
Vous affirmez, je vous cite « que la radio panafricaine a perdu le contrôle de sa station parisienne qui émet désormais 24h/24h ». La simple écoute des programmes d’Africa N°1 sur Internet depuis Libreville (www.africa1.com) vous aurait évité cette contre vérité. Tous les journaux et magazines d’information de Libreville ainsi que les émissions Kilimandjaro, Flashback, La Corbeille, le Hit-Parade international, la Perche… sont diffusées à Paris. De la même façon les émissions Journal des Auditeurs, Africasong, les Cartes du Monde, 100% portrait, Manu Dibango produits à Paris sont diffusés à Libreville.
Vous écrivez par ailleurs que, je vous cite, « le label Africa n°1 est revendiqué par Dominique Guihot », que « Libreville a saisi (…) le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (C.S.A) qui lui avait attribué la fréquence 107.5 » Il s’agit là d’une série d’erreurs factuelles.
1. Il n’y a aucune revendication de la marque d’Africa n°1 de notre part. Ce point a fait l’objet d’une communication du Conseil d’Administration d’Africa n°1 le 12 octobre 2010 en ma présence.
2. Le CSA français n’a jamais été saisi de ce point. Par ailleurs, je vous indique que la fréquence 107.5 FM a été attribuée à la société de droit français Africa Média SA en 1992 (dénommée à l’époque Eurafripub SA), comme l’exige la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986, et non à Africa n°1 SA, société de droit gabonais.
Enfin je vous prie de noter qu’il n’y a, à ce jour, aucune action en justice entreprise par quelque partie que ce soit sur ce dossier.
La mise au point de la rédaction
Ni amateur ni petit bloggeur, Gaboneco assure que les «erreurs» mis en exergue par Dominique Guihot sont le fait de nos informateurs au sein de la radio panafricaine dont la direction est à Libreville. Celle-ci n’a d’ailleurs rien trouvé à redire. Certains membres de son directoire se sont plutôt réjouis de l’article qu’ils ont félicité.
Pour confrontation, Gaboneco s’est donc résolu à présenter à ses sources les remarques de Dominique Guihot. De notre point de vue, l’existence d’un conflit larvé entre la société de droit gabonais Africa n°1 SA et la société de droit français Africa Média SA, est indubitable.
Si la prose de l’article n’est pas aussi explicite que souhaité, il n’en demeure pas moins vrai que la station parisienne ne décroche plus sur les émissions de Libreville autant que le stipule la convention liant les deux entités et qui table sur 20% des programmes. Les émissions ci-dessus évoqués par M. Guihot passent effectivement à Paris mais la grille des programmes d’Africa N°1 dans cette ville est celle d’une radio dont les emprunts à Libreville se sont considérablement amenuisés. D’ailleurs, obéissant à ses annonceurs plutôt qu’à Libreville, Paris ne diffusera plus Kilimandjaro à partir du lundi 28 mars 2011. De même, les journaux et magazines y passent mais sont coupés ou arrêtés à la fantaisie de la direction parisienne, soumise, on le peut le comprendre, à la volonté des annonceurs.
Les sources de Gaboneco au sein du directoire d’Africa N°1 à Libreville soutiennent que « La Matinale » est entièrement remplacée à Paris par « Les Matins d’Eugénie » ; que la seule émission de Libreville diffusée dans la nuit est « Flashback » ; qu’en dehors des journaux et de ses magazines, Paris ne diffuse chaque jour qu’environ 5 heures d’émission en provenance de Libreville. Ce qui représente environ un peu plus de 5% des programmes et se trouve bien loin du barème conventionnel. Ces sources nous demandent d’exiger de Dominique Guihot la réponse franche aux questions suivantes : La convention stipulant que Paris ne devait remplir que 20% de la grille des programmes est-elle vraiment respectée ? Qu’elle en est la proportion réelle aujourd’hui ?
Au sujet de la marque Africa N°1, les même sources demandent : pourquoi donc, ainsi que l’affirme M. Guihot, ce point a-t-il figuré à l’ordre du jour du conseil d’administration qu’il évoque ? Ces sources soutiennent que l’ancien Administrateur directeur général, Louis Barthélémy Mapangou, a bel et bien saisi le CSA en 2008 ainsi que l’atteste une copie, disponible à souhait, de la correspondance rédigée à cet effet. La marque Africa n°1 serait déjà l’exclusivité d’Africa Média SA dans de nombreuses villes de France, à l’instar de Lille, Marseille ou Bordeaux, affirment les mêmes sources.
Gaboneco a écrit : «Un procès en perspective». N’est-ce pas ce qui se dessine là ? A moins que les sources internes du directoire d’Africa N°1 à Libreville ne soient que des plaisantins qui livrent à la presse des informations erronées.