Une mission de la Banque mondiale séjourne à Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du Gabon, pour faire l’évaluation des projets de développement des infrastructures locales (PDIL) financés dans la ville par le biais de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entreprenariat et l’emploi (CNTIPPE).
Les premiers projets dont l’exécution a démarré en 2007 dans le 3ème arrondissement de Franceville concernent la construction des abribus, la réhabilitation des blocs sanitaires et des salles de classe, l’aménagement des points d’eau, la construction d’une case communautaire, d’une case pour moudre le manioc, des allées piétonnes, des passerelles avec escaliers et le pavage de 1 500 m de route dans les quartiers Mangoungou, Matébélé et Ondouama.
‘’Nous sommes très satisfaits de l’état d’exécution et d’avancement des travaux à Franceville après le tour que venons d’effectuer dans le 3ème arrondissement’’, a déclaré M. Déo-Marcel Niyungello, responsable de projets à la Banque mondiale, souhaitant que ce qui reste ‘’se fasse assez vite en tenant compte de la durabilité des ouvrages, car la livraison va accuser un léger retard’’.
M. Rick Tsouck-Iboundé, représentant résident intérimaire de la Banque mondiale au Gabon, a indiqué, pour sa part, que l’institution financière arrêtait ses financements en décembre 2011.
‘’Nous sommes ici pour voir le niveau de satisfaction des bénéficiaires des projets, pour repréciser que leurs financements s’arrêtent en décembre 2011 et, bien sûr, voir dans quelle mesure on pourrait relancer d’autres projets, toujours d’intérêt communautaire, si jamais le gouvernement gabonais nous pose le problème’’, a précisé M. Rick Tsouck-Iboundé.
Le secrétaire de la CNTIPPEE, Richard Damas Aleka, a insisté, de son côté, sur l’entretien et la conservation des ouvrages réalisés ou qui sont en cours de réalisation.
Le maire de Franceville, le général Jean Pierre Doumbéneny, a indiqué que les chefs de quartiers allaient se charger ’’de veiller, avec les populations, à maintenir les ouvrages dans un état de salubrité qui garantisse leur pérennité ‘’.
‘’Pour l’instant, la mairie n’a pas une ligne budgétaire qui serve spécialement à entretenir ces ouvrages. Mais nous allons commencer par de larges sensibilisation par voie de presse et par des réunions communautaires afin d’impliquer les populations bénéficiaires dans la sauvegarde des acquis’’, a expliqué M. Doumbéneny.
Selon le responsable de suivi d’exécution du PDIL dans le 3ème arrondissement de Franceville, Paul Mokiama, les travaux de voirie sont réalisés à plus de 90 %.
Exécuté dans six grandes villes du pays – Libreville, Franceville (sud-est), Port-Gentil (ouest) Oyem (nord), Lambaréné (centre) et Mouila (sud)-, le PDIL est le premier projet du programme national des TIPPEE, cofinancé par le Gabon et la Banque mondiale.
D’un coût global de 17,7 milliards de FCFA, le PIDEL, un projet de développement urbain qui s’inscrit dans le cadre d’un programme national des TIPPEE, doit être exécuté en cinq ans, de 2007 à décembre 2011.
Il a été précédé par le Projet test d’ouvrage de travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi (PROTOTIPPEE) mis en œuvre de février 2001 à juin 2004, également cofinancé par le Gabon et la Banque mondiale.
Le coût global de l’ensemble du programme est estimé à une vingtaine de milliards de FCFA par an. La somme pourrait augmenter pour s’établir entre 25 et 45 milliards de FCFA.
Le financement du programme est assuré en partie par l’Etat gabonais, les partenaires au développement, les collectivités locales et les populations bénéficiaires, indique-t-on
Créée en janvier 2006, la commission nationale des TIPPEE a mis en place une structure composée de trois organes.