Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a fait état aujourd’hui de « premières défections » autour de Mouammar Kadhafi, au lendemain d’une conférence internationale à Londres sur l’avenir de la Libye conclue par le constat que le leader libyen devait « partir ».
« On signale sur le plan politique, et ceci est peut-être porteur de développements positifs, de premières défections autour de Kadhafi à Tripoli », a déclaré M. Juppé lors de la séance des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale. « Vous m’interrogez sur le sort de Kadhafi, nous pensons qu’il n’a plus sa place dans la construction de la Libye de demain, (…) c’est aux Libyens d’en décider et c’est à cela que nous les aiderons », a-t-il ajouté.
Dimanche, Hillary Clinton et Robert Gates, respectivement à la tête de la diplomatie et de la défense américaines, avaient déjà affirmé que des proches du dirigeant libyen avaient commencé à faire défection. Le Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens, a promis lundi de pardonner aux partisans du colonel Kadhafi s’ils tournaient le dos au leader libyen.
Hier, une quarantaine de pays et d’organisations réunis à Londres dans la foulée des frappes militaires en Libye ont affiché leur unité pour construire l’avenir politique du pays autour d’un constat quasi unanime, selon lequel « Kadhafi doit partir ». Dans leur communiqué final, ils ont souligné « que Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité ».