Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), Pierre Mamboundou, s’est rendu le 7 avril dernier au quartier Sotéga dans le 2è arrondissement de la commune de Libreville, pour échanger avec les populations promises à l’opération prochaine de destruction de cette zone déclarée d’utilité publique et devant abriter la construction d’un ensemble d’immeubles administratifs, de centres commerciaux et des voies de communication.
Après s’être indigné contre l’opération de déguerpissement auquel le gouvernement soumet les populations du triangle « Boulevard Triomphal Omar Bongo – échangeur de l’ancienne RTG – carrefour Nkembo et Cocotiers », dans le 2e arrondissement de Libreville à l’issue du Conseil du secrétariat exécutif de l’UPG du 2 avril dernier, Pierre Mamboundou a effectué une visite le 7 avril dernier au quartier Sotéga pour échanger avec les populations concernées sur les modalités et les conditions de cette opération de déguerpissement.
Le président de l’UPG a dénoncé le fait que ces populations sont déguerpies sans zone de relogement viabilisée au préalable. «Au cas où la zone indiquée était déclarée d’utilité publique, il revient aux autorités compétentes, conformément à la loi, de trouver une zone de relogement sur des sites viabilisées contenant de l’eau, de l’électricité et des voiries aux personnes déguerpies», a-t-il déclaré.
Au regard de la situation, le leader de l’UPG a demandé au gouvernement de la République de suspendre cette opération, de regarder les choses avec beaucoup plus d’attention et de discuter avec les populations concernées afin d’engager une étude dont l’objectif sera de reloger dignement ces populations, en leur octroyant des terrains viabilisés afin d’éviter la création de nouveaux bidonvilles.
En guise de soutient et d’aide à ces populations, le président de l’UPG a promis soumettre cette préoccupation aux autorités compétentes afin que ce déguerpissement puisse se faire dans les conditions de préservation de la dignité des futurs déguerpis. Tout en demandant à l’ensemble des populations concernées de continuer à travailler en association pour permettre un aboutissement heureux de ce problème. Il leur a rassuré de leur rendre des comptes à l’issue de sa rencontre avec les autorités compétentes.
Plusieurs familles ont déjà été délogées sur la Nationale 1, à Kinguélé, au Boulevard Bessieux, ou encore à Sotéga. Certes ces populations ont été indemnisées, mais l’absence d’une véritable politique relogement pose de sérieux problèmes.
