L’Union européenne (UE) est disposée à apporter un appui financier au Gabon dans la mise en œuvre du FLEGT (application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux), un processus destiné à éradiquer l’exploitation illégale des forêts et le commerce qui en découle, a appris l’AGP.
« Les Etats membres de l’Union et la commission européenne sont prêts à considérer un appui au Gabon (…) », a déclaré l’administrateur à la commission européenne, Mathieu Bousquet.
« Pour les coûts de fonctionnement, il faudra les intégrer au budget national », a indiqué M. Bousquet, au cours d’une réunion d’informations sur l’avancée des négociations de l’Accord de partenariat volontaire (APV) qui ont débuté en 2009 entre le gouvernement gabonais et l’UE.
« Nous progressons dans les négociations et comptons les conclure fin 2011, début 2012 », a indiqué M. Bousquet.
Le 3 mars 2013, aucun bois, ni produit dérivé du bois ne remplissant les critères imposés par le FLEGT ne sera plus admis sur le marché européen quelle qu’en soit la provenance.
« Le FLEGT est un travail technique, avec un processus participatif pour que tous les acteurs impliqués puissent faire entendre leurs avis en vue d’un accord qui réponde aux préoccupations nationales sur le secteur bois », a expliqué l’administrateur de la commission européenne.
En plus d’améliorer l’image du Gabon dans le domaine de la gouvernance des ressources forestières, de crédibilité du système de respect de la légalité de la filière, l’APV-FLEGT va aussi rassurer les consommateurs européens que le bois provenant de ce pays est légalement exploité et répond aux défis de la durabilité économique, social et environnementale.
Une intense activité forestière bat son plein au Gabon, un pays d’Afrique équatoriale où la forêt couvre 83 % du territoire national d’une superficie de 268 670 km².
La forêt s’étend sur 22 millions d’hectares comprenant plus de 400 essences dont 60 sont potentiellement exploitables (okoumé, ozigo, azobé, ilinga, padouk).
La part du bois représente 6% du Produit intérieur brut (PIB) hors pétrole, et ce secteur est le principal employeur privé du pays, avec environ 15 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects, selon des chiffres récents du ministère des Eaux et Forêts.
Le secteur forestier était le 2ème employeur du pays, après la fonction publique, avant la décision gouvernementale mettant fin aux exportations du bois en grume, prise le 15 novembre 2009.
Effective depuis le 15 mai 2010, la mesure vise à sauvegarder la ressource, encourager la transformation sur place du bois et lui donner une valeur ajoutée.