Le Gabon a célébré jeudi, la journée mondiale de la Santé sous le thème « Résistance aux antimicrobiens », marquée à Libreville par les allocutions du ministre de la Santé, du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ainsi que par des consultations gratuites et par une conférence débat, a constaté GABONEWS.
Dans son allocution marquant l’ouverture de la cérémonie, le ministre délégué à la Santé Nzengué Mihindou, représentant le ministre Flavien Nziengui Nzoundou empêché, a affirmé qu’ « au cours des dix dernières années, la résistance aux antimicrobiens a été responsable des taux élevés d’échec thérapeutique, notamment aux antipaludiques, antituberculeux, antirétroviraux, et, avec pour conséquence la redéfinition des différents schémas thérapeutiques et la promotion des traitements dits combinés ou associés ».
A titre d’exemples, le ministre a cité les combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine pour le traitement du paludisme, la trithérapie pour le VIH/Sida et les antituberculeux de 2ème ligne pour la tuberculose pharmaco résistante.
Lutter contre cet état de chose est l’affaire de chaque citoyen et c’est dans cette optique, que dans son plan d’action, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a insisté sur l’élaboration et la mise en œuvre du plan National de Développement Sanitaire avec pour objectif de réduire la mortalité liées aux maladies. D’où le fait pour le membre du gouvernement de souligner la nécessité d’une évaluation de tous les facteurs favorisant l’apparition de la résistance aux antimicrobiens afin de mettre en place des programmes appropriés de prévention.
Le ministre n’a pas manqué d’interpeller les acteurs politiques et planificateurs, pour leur implication dans la programmation des stratégies et la mobilisation des ressources nécessaires afin d’assurer des soins complets en terme de qualité, de quantité et de durée; le public et les patients pour leur responsabilité dans l’observation des traitement; des prescripteurs et praticiens pour leur engagement dans l’utilisation rationnelle des médicaments et la mise en place des systèmes d’alerte précoce et de riposte à toute forme de résistance.
Pour sa part, le représentant résident de l’OMS, le Dr. Komla Siamevi, a affirmé que « plus de 35000 cas de résistance à plusieurs médicaments reconnus efficaces ont été notifiés par plus de 35 pays dans la sous-région depuis 2007. Pour le Sida, le risque pointe déjà à l’horizon, une enquête récente menée dans plusieurs pays de la région, estimant la résistance autour de 5% ».
Des consultations gratuites pour diverses pathologies n’étaient pas en reste lors de cette journée dans la capitale gabonaise.
