Le Contrôle d’Etat a convoqué lundi prochain une quarantaine d’entreprises adjudicataires des marchés relatifs aux fêtes tournantes de l’indépendance de 2008 et 2009, pour qu’elles s’expliquent sur les retards considérables enregistrés dans la réalisation desdits chantiers, a appris l’AGP.
La convocation du conseil d’Etat fait suite à la mission effectuée entre novembre et décembre 2010, dans les provinces où devaient se dérouler les festivités, par les inspecteurs de l’institution qui ont relevé des manquements notoires sur l’ensemble des chantiers.
Bien que les entreprises soient présentes sur les sites, les inspecteurs du contrôle d’Etat ont constate que la plupart des chantiers n’ont pas évolué.
Le 72 entreprises, qui devaient exécuter des chantiers dans les provinces de la Nyanga et de la Ngounié (sud) sont toutes ou presque confrontées à d’énormes difficultés de trésorerie et se plaignent notamment des délais d’exécution très courts et de l’indisponibilité des voies d’accès sur les sites devant abriter des infrastructures.
Dans les provinces du Moyen-Ogooué (centre) et de l’Ogooué-Maritime (ouest), 50 entreprises ont bénéficié de 58 marchés dont la plupart n’ont été attribués qu’à partir de mars 2010.
Mais l’Etat a toutefois débloqué 7 milliards de FCFA sur une enveloppe globale de17,5 milliards de FCFA.
La quasi-totalité des entreprises ont perçu chacune une avance de 50% pour démarrer les chantiers mais la réorientation des projets a occasionné des coûts supplémentaires qui justifient les retards observés dans l’exécution de travaux.
Selon les inspecteurs du contrôle d’Etat, qui adressent régulièrement des rapports confidentiel au Premier ministre sur leur mission, les torts sont partagés par les responsables politiques locaux et les chefs d’entreprises.
« Dans la plupart des cas, ce sont les personnalités politiques qui imposent leurs idées. Les autorités locales ne sont impliquées que dans le choix des sites », note Jean-Blaise Manganguela-Nyonda, contrôleur général d’Etat.
Aussi, pour faire la lumière sur la situation, le contrôle d’Etat a décidé de convoquer les 87 entreprises concernées pour qu’elles s’expliquent sur les difficultés. 45 d’entre elles seront auditionnées lundi prochain.