Ça se bouscule toujours autour de l’IM28 du Pr Donatien Mavoungou. Après la réaction sur l’article « Gabon : Polémique autour d’une molécule contre le SIDA découverte par un chercheur gabonais », Michel Correa, directeur de développement de l’unité MCW.AIDS.RESEARCH, a fait parvenir à notre rédaction une communiqué de presse, que nous publions in extenso, en réaction l’article « Un remède contre le Sida découvert par un chercheur Gabonais au cœur d’une polémique ! » , publié le 6 avril à L’union.
Communiqué suite à l’article paru le 6 avril 2011 intitulé « Un remède contre le Sida découvert par un chercheur Gabonais au cœur d’une polémique ! »
Au titre de Directeur de Développement de l’unité MCW.AIDS.RESEARCH que je représente, nous tenions à faire part de nos observations suite à l’article paru dans le quotidien L’union du 6 avril 2011 relatif à la non efficacité du traitement Antirétroviral (ARV) dénommé IM28/IMMUNOR. MCW.AIDS.RESEARCH est une unité de soutien en logistique et de développement auprès de l’industrie pharmaceutique.
L’ensemble des personnes qui collaborent depuis 1998 en France sur les travaux de recherche du Pr. Donatien Mavoungou sur le complexe moléculaire dénommé IM28/IMMUNOR a été consterné à la lecture des déclarations du Dr Patrick Guy Obiang Ndong , Directeur Général de la Prévention du Sida au Gabon.
Nous tenons à rappeler à l’attention du Directeur Général de la Prévention, médecin de formation semble-t-il ? Qu’au niveau science fondamentale, si la controverse est légitime et nécessaire, le procès d’intention ne l’est pas. Déclarer à la presse la remise en cause de l’efficacité ou pas d’un traitement antirétroviral ne peut se faire qu’à une unique condition : avoir mené ou avoir obtenu lecture d’une étude clinique effectuée selon la rigueur scientifique (double aveugle) ayant permis de vérifier et constater les propriétés de traitement mis en cause. En l’absence de toutes études effectuées dans ce sens, la prudence s’impose comme règle. En revanche, faire part de ses doutes et préconiser la prudence dans un souci de prévention est en parfaite adéquation avec la fonction que représente le Dr Obiang Ndong.
Nous rappelons toutefois à ce Monsieur que pas plus tard que le 7 avril 2011, soit le lendemain de la parution de l’article dans L’union, étaient présentés à l’occasion de la Conférence Internationale de Télémédecine au Luxembourg les travaux et les derniers résultats obtenus par le Pr Mavoungou sur le complexe moléculaire IM28. A ma connaissance aucun des participants présents n’a fait de commentaires remettant en cause les propriétés d’efficacité de l’IM28 .
En 2007, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Français a honoré l’ensemble des travaux du Pr Mavougou y compris ceux sur son traitement de renforcement du système immunitaire et inhibiteur de la réplication du VIH type 1 dénommé IM28. Le Dr Obiang Ndong, par ses déclarations, remet donc en cause la commission ayant statuée sur les travaux et résultats du Pr Mavoungou.
Plus grave ; les travaux effectués auprès du Laboratoire de recherche sur le Sida de l’Université McGill à Montréal ( Canada) dirigé par le Pr Mark Waimberg, chercheur de réputation mondiale pour ses travaux sur le sida (notamment le traitement 3TC), ex-Président de la Société Internationale du Sida, ont été co-publiés avec le Pr Mavoungou dans la revue «NUCLEOSIDES- NUCLEOTIDES-NUCLEICS ACIDS-Oct-Dec 2000 sous le titre : Inhibition of human immunodefiency virus typ1(HIV), réplication by IMMUNOR (IM28),a new analog of dehydroepiandrosterone. Donc si nous nous en référons aux déclarations du Dr Obiang Ndong, ces travaux menés à l’Université Mc Gill sont à remettre en cause ainsi que la probité du Pr Mark Waimberg et son équipe canadienne.
Le Directeur Général de la prévention du Sida exhorte le Pr Mavoungou à prendre part aux forums mondiaux sur le VIH. Cette autre déclaration démontre à quel point le Dr Obiang Ndong n’a fait aucune investigation sérieuse sur les recherches du Pr Mavoungou. Nous nous devons alors de porter à la connaissance du Dr Obiang Ndong que les travaux du complexe moléculaire IM28, outre les nombreuses publications scientifiques, ont fait également l’objet de plusieurs discussions devant les plus hautes instances traitant de ce sujet grave (SIDA) :
• XIIIème Conférence Internationale du Sida – Juillet 2000 – Durban -Afrique du Sud
• XIVème Conférence Internationale du Sida- juillet 2002 – Barcelonne – Espagne
• IIème Conférence Internationale sur les « Magics Bullets » (médicaments Innovants) octobre 2008
Nota : A l’occasion de la présentation des travaux sur l’IM28, le Pr Mavoungou s’est vu décerner le Prix «Spécial Gift of Nobel Prize Paul Ellrich»
• Conférence Internationale de Télémédecine – avril 2011- Luxembourg
A cela, nous proposons au Directeur Général de la Prévention du Sida de se rendre les 23 et 25 mai 2012 à Marseille (France) au Symposium international ISHEID sur le Sida sous le haut patronage du Pr Robert Gallo (USA) co-découvreur du VIH. Le Pr Mavoungou, invité, présentera devant ses confrères scientifiques internationaux les résultats obtenus et les mécanismes d’actions de l’IM28.
Quand au fait de proposer au Pr Mavoungou de se rendre en décembre au 10ème Congrès International sur le Sida qui aura lieu à Addis Abeba (Ethiopie) du 4 au 8 décembre 2010, nous sommes tout à fait favorables à cette proposition de déplacement mais aimerions connaître le montant du budget accordé par le service de la Prévention du Sida ou du Ministère de la Santé pour cette intervention à Addis-Abeba ?
Car cela serait bien la 1ère fois depuis le début des travaux du Pr Mavongou (1998) sur la molécule IM28 que celui-ci obtiendrait, sans difficultés et de façon incitative, un support de la part des instances officielles Gabonaises. Nous savons que seuls des organismes internationaux et des partenaires y ont souvent pallié.
Nous avons aussi été interpellés par le fait que l’article en question précise que de nombreux chercheurs Gabonais réfutent la véracité scientifique des travaux du Pr Mavoungou. Combien de chercheurs ? Autre fait curieux, aucun de ces chercheurs n’est nommé ou désigné par sa fonction ou spécialité ? Curieuse façon de se prévaloir d’une contradiction !!! On en arriverait à se poser la question de savoir si la finalité de cette polémique n’est pas tout simplement une simple manœuvre d’intox ?
Nous précisons toutefois que sur les déclarations du Directeur Général de la Prévention du Sida, nous sommes d’accord sur un point uniquement. En effet il est tout à fait exact que le complexe IM28-IMMUNOR n’est pas un traitement « MIRACULEUX ».Il a été élaboré au sein du Centre de Recherche des Pathologies Hormonales de Libreville, testé au Centre AIDS de l’Université Mc Gill à Montréal mais en aucune manière à Lourdes ! Il s’agit d’une nouvelle approche thérapeutique innovante pouvant être associée aux divers antirétroviraux disponibles et permettant, entre autres, de diminuer de façon très significative les effets secondaires des ces autres traitements, tout en apportant un renforcement du système immunitaire et en bloquant la réplication du VIH. A cela s’ajoute le fait qu’il peut agir, en cas de résistance à certains ARV ainsi que sur certaines maladies opportunistes ; notamment la tuberculose. Ceci, avec un coût de fabrication industrielle en dessous des autres ARV.
Ceci permettant de pouvoir faire bénéficier un très grand nombre de malades ; sachant que seulement un tiers des séropositifs dispose d’un traitement antirétroviral.
Il est bon de rappeler que cette pandémie infecte chaque jour près de 7500 individus et cause le décès journalier de près de 5000 personnes !!!! 34 millions de malades infectés en 2010. (Chiffre Onusida)
Alors, soyons humbles et constructifs plutôt que de dépenser de l’énergie pour je ne sais quelle raison qui motive certains individus : jalousie ? Lobbying pharmaceutique ? La vérité sera connue, ce n’est qu’une question de temps. A ceux qui critiquent sans fondement, qu’ils sachent que leur attitude tendant à créer la suspicion dans un esprit autre que ne le recommande la science, ne peut que se retourner contre eux, car la vérité scientifique finit toujours par triompher.
En Conclusion : S’il est exact que « Nul n’est Prophète dans son propre pays », et le Gabon nous le confirme par cette polémique qui, au demeurant, reste uniquement Gabono-Gabonaise, puisque les travaux du Pr Mavoungou sur la molécule IM28/IMMUNOR n’ont jamais fait l’objet de dénégation de la part de la communauté scientifique internationale. Ils sont plutôt l’objet d’accords en négociation avec plusieurs partenaires en France, au Canada et aux USA. Pour votre information le dernier pays ayant sollicité un partenariat dans un protocole d’études est l’Iran, qui souhaite associer un traitement Iranien dénommé « IMOD » avec l’IM28. Nous pensons donc que la prudence s’impose au regard de ce fléau qu’est le Sida et qu’il est recommandé de laisser travailler sereinement les équipes de recherches pour apporter plus d’efficacité dans l’attente d’un vaccin curatif ou préventif qui, hélas, n’est pas encore d’actualité.
La cellule de Recherche & Développement MCW.AIDS.RESEARCH se réserve donc le droit d’engager prochainement devant les juridictions compétentes, par l’intermédiaire de ses conseils, toutes les actions légitimes aux vues du discrédit et préjudice subit ou à venir qui incombe au Dr Patrick Obiang Ndong, Directeur Général de la Prévention du Sida au Gabon, pour et par ses déclarations injustifiées et sans fondement scientifique ni preuve quelconque rapportée.
C’est du grand amateurisme qui ne correspond nullement à la fonction d’un Directeur Général de la prévention du Sida qui engage, par là-même, la responsabilité du Ministère de la santé qu’il représente.
Louis Pasteur déclarait devant l’Académie des Sciences à Paris «En matière de Science, la controverse est utile, la diffamation stérile car l’efficacité n’est pas de dénigrer fort et souvent mais uniquement d’agir juste».
Michel CORREA
Directeur de Développement
MCW.AIDS.RESEARCH