Après avoir purger une peine de prison pour destruction de biens et subtilisation de corps humain (après la mort d’un agent municipal il y a quelques mois) alors qu’ils défendaient de meilleures conditions de travail et un meilleur traitement des agents municipaux, les leaders syndicaux, Alexandre Nzengui, président du Syndicat des agents de la mairie de Libreville (SYAML) et Olui Nzué Memine, secrétaire général de l’Action pour le renouveau municipal (ARM) seraient jusqu’à ce jour, privés de leur salaire et ce, depuis la date de leur arrestation.
« Cela fait plus de 9 mois que nous sommes sans salaire et nous ne comprenons pas, alors que le contentieux que nous avions avec le maire a été vidé par le tribunal de première instance de Libreville, que cette situation perdure », ont-ils confié au cours d’une conférence de presse tenu dans la capitale gabonaise.
Pour mémoire, les agents municipaux et les leaders syndicaux étaient mécontents de la gestion dite « désastreuse » des affaires par le maire central Ntoutoume Emane Jean François. Le SYAML et l’ARM avaient dans ce cas fusionné pour créer la coalition communale des syndicats de la maire de Libreville (CCSL), il y a plus d’un an.
L’objectif de cette fusion était de présenter un front uni pour demander au maire de revenir sur certaines décisions notamment les nominations tout azimut, la création de cinq nouvelles directions, ainsi que la résolution au plus vite des difficultés récurrentes (dette de la caisse nationale de sécurité sociale, des hôpitaux, engagement de la main d’œuvre non permanente …)
Au sortir de ces revendication, les leaders syndicaux ont à leur tour été accusés destruction de biens et subtilisation de corps humain et après un passage devant la barre, ils ont purgé une peine de prison de plusieurs mois. « Le rendu de la justice nous a blanchis. Ce qui prouve que nous n’avons jamais fait ce dont on nous accusait », affirment-ils.
Aussi, ils souhaitent simplement retrouver une vie normale.