Le président du Syndicat des artistes (SYA) Norbert Epandja a adressé depuis le 22 avril dernier, une lettre ouverte au président de la République Ali Bongo Ondimba pour annoncer une marche pacifique des créateurs de l’esprit et revendiquer le droits d’auteur au Gabon, le vendredi 27 mai 2011.
Selon, Norbert Epandja qui se bat depuis quelques années pour la revendication des droits d’auteur et voisins au Gabon, l’objectif de cette marche est de sensibiliser le gouvernement pour qu’il prenne des mesures concrètes visant à mettre fin à l’oppression dont les artistes gabonais font l’objet depuis 40 ans.
Il s’agira aussi de susciter du gouvernement la mise en place du bureau gabonais des droits d’auteur ; l’indemnisation des artistes gabonais à hauteur de 23 milliards de francs CFA, la réparation des préjudices subis du fait « de la non application de la loi n°1/87 du 29 juillet 1987 instituant la protection des droits d’auteurs »; la restitution aux artistes gabonais de leur liberté d’expression artistique.
Le président du SYA rappelle au président de la République qu’« aux fins de la mise en place du bureau gabonais des droits d’auteurs (BUGADA), il a été inscrit dans la loi des finances de 2010, une dotation budgétaire d’investissement de l’ordre de 150.000.000 francs CFA qui n’est pas la première du genre, a été mis à la disposition de l’Agence Nationale de Promotion Artistique et Culturelle (ANPAC), le 14 janvier 2011 (bon de virement n°361 8483) ».
« Jusqu’ici, nous ne comprenons pas pourquoi les autorités du ministère de la Culture et de l’ANPAC rechignent toujours à mettre en place cette structure, en dépit des propositions que le Syndicat des Artistes leur à faites », s’est-il étonné.
Ce syndicat avait introduit récemment une requête visant à demander le payement aux artistes la somme de 23 milliards de francs CFA pour le dédommagement causé par le non versement des droits d’auteur, malheureusement, le Conseil d’Etat l’avait, à son tour, jugé irrecevable.
Les arguments introduits par le Conseil relèvent que le requérant n’a versé au dossier ni le statut du syndicat qu’il dit représenter, ni le document attestant de sa qualité de président prouvant qu’il a un intérêt pour agir pour la cause de cette entité.