La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a demandé à l’Etat gabonais de s’acquitter de sa dette de 18 milliards de FCFA, représentant notamment les consommations de 2009 et 2010.
Le gouvernement n’a pas encore réagi à la nouvelle mise en demeure qui lui a été adressée, au début de ce mois, par la SEEG qui exigeait une réponse dans les 15 jours, délai largement dépassé aujourd’hui.
Par ailleurs, dans un audit dont les résultats ont été publiés en février dernier, la SEEG a indiqué avoir rempli ses engagements et obligations, en termes d’investissements ou encore d’augmentation du taux de couverture, contenus dans le contrat de concession signé avec l’Etat gabonais en 1997.
‘’Les conclusions du rapport permettent de nourrir utilement les discussions entre l’autorité concédante et le concessionnaire, afin d’apporter les améliorations nécessaires à la concession et garantir l’avenir du secteur’’, avait indiqué la SEEG.
Dans sa réaction, le gouvernement avait affirmé que l’Etat a entrepris, sous la supervision du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, de combler le retard pris dans la réalisation des investissements dits restructurant, nécessaires pour répondre à l’augmentation de la demande, notamment celle émanant des ambitieux projets du Gabon Emergent.
Le 4 décembre 2009, le gouvernement gabonais, excédé par les perturbations récurrentes enregistrées dans la distribution de l’eau et de l’électricité à Libreville, avait décidé de la révision du contrat de concession signé en 1997 et qui court jusqu’en 2017.
Dénonçant l’obsolescence des termes d’un contrat signé il y a plus de 12 ans qui ne seraient plus adaptés aux besoins énergétiques croissants du marché national, les pouvoirs publics avaient notamment réclamé un audit de la SEEG qui devait déboucher sur une révision de la convention et de ses avenants.
Ils avaient également demandé la mise en place en 2010 d’une Agence de régulation du secteur de l’eau et de l’électricité, chargée du contrôle et de la planification des capacités d’adduction d’eau et de distribution d’électricité sur toute l’étendue du territoire national.
Aux récriminations de l’Etat, la SEEG avait répondu par la mise en place d’un ambitieux programme de renforcement des capacités de production et de distribution de l’eau et de l’électricité à Libreville et ses environs.