L’élimination de l’ancien garde du corps d’Alassane Ouattara, devenu l’ennemi intime du nouveau premier ministre Guillaume Soro, règle brutalement les rivalités au sein de l’entourage du président ivoirien.
Lentement, Abidjan se rallie à Alassane Ouattara. Vendredi, une cinquantaine de miliciens qui continuaient à se battre dans la commune de Youpougon, un fief de Laurent Gbagbo, se sont rendus. Une reddition mise en scène comme une cérémonie de réconciliation plus qu’une victoire. «La population nous a demandé que le règlement de la situation ne se fasse pas par la force», a expliqué Eugène Djué, alias «le Maréchal de la jeunesse» du temps de sa splendeur parmi les Patriotes, les extrémistes pro-Gbagbo.
Ce temps est passé. Djué s’est livré et Ibrahim Coulibaly est mort. Le décès d’«IB», sous-officier musclé dont la destinée était elle aussi intimement liée à quinze années d’agitation politique en Côte d’Ivoire, marque sans doute un vrai tournant dans l’histoire de ce pays. Ancien garde du corps d’Alassane Ouattara, alors premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, il surgit sur le devant de la scène en 1999, lors du coup d’État qui renverse Henri Konan-Bédié.
IB demandait des postes importants