Un sous-officier de la gendarmerie nationale, Antoine Obiang Ndong, est impliqué dans un trafic d’ivoire dans la province de l’Ogooué-Ivindo, dans le nord-est du Gabon, suite à la découverte d’une centaine de kg d’ivoire dans son véhicule.
La saisie a été réalisée, dans la nuit du 26 au 27 avril dernier à Makokou, le chef-lieu de province, par des agents de la police judiciaire.
En poste à la brigade territoriale de gendarmerie de Mékambo, chef-lieu du département de la Zadié (nord-est), Antoine Obiang Ndong a été interpellé avec trois de ses complices, dont un Camerounais, Youssoufa Yaya, un Congolais, Merveille Manganza, et un Burkinabé, Kone Kerim.
Les quatre trafiquants étaient en route pour Libreville, où ils devaient écouler l’ivoire dont la valeur a été estimée à plus de 14 millions de FCFA par des experts du Fonds mondial pour la nature (WWF).
L’éléphant fait partie des quinze espèces ayant intégré en mars dernier la liste des animaux intégralement protégés avec la baleine à bosse, l’hylochère, le buffle, le mandrill, le drill, le picatharte à cou gris, la tortue luth, la tortue verte, la tortue olivâtre, la tortue imbriquée, le crocodile du Nil, le crocodile nain et le faux gavial.
La chasse, la capture, la détention, la commercialisation et le transport des animaux protégés sont interdits, sauf dérogation accordée par arrêté du ministère chargé des Eaux et Forêts au titulaire d’un permis scientifique de chasse ou de capture.
Mais l’appât du gain a entraîné une recrudescence du braconnage autour et dans les treize parcs nationaux crées au Gabon en 2002. D’où la décision prise ce mois-ci par le président Ali Bongo Ondimba de créer une unité militaire de 240 hommes au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
Baptisée « la brigade de la jungle », cette unité a pour mission de sécuriser les parcs nationaux et de protéger la faune et la flore sauvage, notamment contre le braconnage et le trafic illégal d’ivoire.