Une formation sur la reconnaissance et l’identification des principales espèces de rongeurs, animée par le chercheur français, Pr Jean Marc Duplantier s’est ouvert mardi dernier au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), a-t-on appris ce mercredi de source officielle.
Ce séminaire de formation dispensée à l’intention des chercheurs et des étudiants gabonais en Master constitue un véritable appui pour les chercheurs de l’institution travaillant dans le domaine de la virologie.
Les rongeurs sont connus comme des réservoirs de maladies transmissibles à l’homme. De ce fait, le Pr Jean Marc Duplantier a souligné avoir aidé les participants à identifier ceux qu’ils ont capturé lors du programme qu’ils ont mis en place dans le cadre de la surveillance de la ville de Franceville.
Les étudiants et les chercheurs ont montré un véritable intérêt à tel point que le chercheur français a envisagé de développer avec eux un programme plus important au niveau du CIRMF qui, cette fois, s’occupera de leur formation poussée en matière d’étude des rongeurs.
Ce sont des animaux classés nuisibles pour l’homme comme pour les animaux domestiques en ce qu’ils souillent les aliments, véhiculent des maladies et détériorent l’environnement immédiat, etc. Il s’agit notamment des rats, des souris, des taupes, des ragondins, des mulots, des fouines, des larots, des loirs et autres campagnols.
Jean Marc Duplantier est chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et coordonne le groupe des Rongeurs au sein du Centre de biologie pour la gestion des populations (CBGP). En 1982, il a soutenu une thèse sur les rongeurs myomorphes forestiers du nord-est du Gabon.
Si à sa création, en 1979, le CIRMF avait pour principale mission d’étudier l’incidence des maladies infectieuses, parasitaires, immunologiques et les facteurs hormonaux sur la reproduction et le développement de l’Homme, depuis quelques années, l’institution a su s’adapter aux grandes mutations.
Ainsi, ses thématiques de recherche ont évolué pour intégrer la virologie, notamment les rétrovirus des primates, dès les années 1980, avec l’émergence du Sida et la découverte des virus responsables (HIV 1 & 2) et les virus des primates non humains (SIV) ; les fièvres hémorragiques virales (Ebola et Marburg) dans les années 1990 et les arboviroses dans 2000.
Parallèlement, en parasitologie, le CIRMF étudie les affections les plus importantes en santé publique ou celles plus critiques présentant un risque aggravé pour la santé, à savoir le neuropaludisme humain.
Récemment, les cas de grippe H1N1 et H5N1, le chikungunya et la dengue ont aussi été intégrés dans les thématiques de recherche du CIRMF.