Au sortir de la concertation politique initiée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avec tous les partis politiques du pays, la classe politique gabonaise s’est mise d’accord sur un éventuel report des prochaines élections législatives sous réserve de la décision de la Cour constitutionnelle; de son côté, le simple citoyen Gabonais a un sentiment mitigé sur la question.
La rédaction de GABONEWS a promené son micro dans les artères de la capitale gabonaise afin de prendre les réactions des uns et des autres.
Selon Dikarado Aliday, citoyen gabonais, c’est anormal qu’une élection qui a été prévue longtemps à l’avance, conformément aux textes soit reportée pour une question de biométrie. « En ma qualité de citoyen, je pense qu’il faut aller aux élections et ainsi, laissé le temps aux experts de mettre ce système en place».
« Je pense personnellement qu’il faut aller aux élections conformément à la loi, pourquoi nécessairement insister sur la biométrie aujourd’hui sachant ce que même avec la biométrie, les opposants vont toujours contester les résultats. Je pense que la Cour constitutionnelle qui a le dernier mot à ce sujet doit opter pour la tenue des élections comme prévue », a soutenu Mbaza Arnaud.
De son côté, monsieur Eya a donné raison au chef de l’Etat et à toute la classe politique pour avoir reporté ces élections, car a-t-il indiqué, « il ne faut pas aller aux élections dans la précipitation. Il faut que les gens sachent si tous les critères sont bien remplis pour des élections crédibles avant d’y aller. Je pense que c’est une décision de sage ».
Aussi, la mise en place de la biométrie pourrait permettre de desceller de nombreux cas d’irrégularité au sein de la population: des personnes nées deux fois, à deux endroits différents, mieux des fonctionnaires avec de faux diplômes.
« S’il se trouve que la biométrie est le chemin par lequel on aura des élections libres et transparentes, malgré les dommages collatéraux tels que les personnes nées deux fois (…), il faut la faire et le report se justifie à ce moment », a-t-il ajouté.
« Le plus important c’est que le consensus prévale. Si toute la classe politique a trouvé mieux de reporter les élections législatives, il n’y a pas à s’alarmer, le plus important est que le climat social soit apaisé, on ne voudrait pas revivre ce que nous avons vécu, lors de la présidentielle, c’est-à-dire des contestations qui ouvrent la voie à des contestations délétères », Séraphin Nzebondo.