La deuxième réunion du Conseil national climat s’est tenue le 11 mai dernier à Libreville. Il s’est agit de faire le point sur les progrès accomplis dans l’acheminement vers les objectifs fixés quant à la lutte contre les changements climatiques, plus précisément au sujet de l’avancement du plan climat que présentera le Gabon à Durban en décembre 2011.
Dans un discours tenu le 25 mai 2010 à l’occasion de la première réunion du Conseil national climat, le président Ali Bongo avait spécifié que «la principale mission du Conseil national climat sera de formuler le Plan climat qui devra permettre de garantir la bonne coordination et l’efficacité des réponses que notre pays entend apporter au double défi que posent les conséquences du changement climatique, d’une part, des mesures adéquates d’adaptation et, d’autre part des similaires d’atténuation.» Un an après, la deuxième réunion du Conseil national climat permettant de faire le point sur les progrès accomplis dans l’acheminement vers les objectifs fixés, s’est tenue le 11 mai dernier au palais présidentiel de Libreville.
Enjeu planétaire
La problématique du réchauffement climatique et son ingestion par le Gabon impliquent une douzaine de ministères dont les détenteurs de portefeuille ont assisté à cette réunion du Conseil national climat, en tête desquels le Premier ministre Paul Biyoghé Mba. On notait également la présence des présidents des institutions constitutionnelles, des chefs de missions diplomatiques accréditées au Gabon, de représentants de la société civile, des représentants du secteur privé et des partenaires au développement.
La cérémonie a d’ailleurs été relevée par l’intervention de deux éminents membres du corps diplomatique : l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès du Gabon, Eric Benjaminson, et l’ambassadeur haut-représentant de la République française auprès de la République gabonaise, Jean-François Desmazières. Se félicitant tous deux du positionnement du Gabon sur l’enjeu planétaire du changement climatique, ils ont promis une assistance technique et financière en vue du renforcement des capacités des acteurs. Les Etats-Unis ont sélectionné Gabon dans le cadre du programme LEDS (Amélioration de la capacité d’élaboration de stratégies de développement à faible émissions) tandis que France participe à la mise en place de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiale (AGEOS).
L’exposé du Comité de gestion du Conseil National Climat
Après la projection d’un film portant sur la problématique du changement climatique, le gros œuvre de l’événement a consisté en l’exposé d’Etienne Massard Kabinda, conseiller spécial du chef de l’État et président du Comité de gestion du Conseil National Climat. Soutenu par la projection d’un power-point aux graphiques forts éloquents, cette communication a permis de faire le tour de la question.
Elle a notamment porté sur les impacts et conséquences du réchauffement climatique. Si de nombreux exemples prouvant le réchauffement climatique et justifiant l’élaboration d’un plan climat ont été avancés, on retiendra le cas de l’érosion côtière qui menace Port-Gentil. Cette ville sur laquelle l’océan a gagné 4 mètres par an de 1958 à 2008, soit 200 mètres en 50 ans. Les projections tablent d’ailleurs sur un recul du trait de côte pouvant atteindre 10 mètres par an si le réchauffement climatique venait à s’accentuer. Le Gabon disposant d’une façade maritime de plus de 800 kilomètres, l’île Mandji n’est pas la seule zone en proie à la montée des eaux. Il faut, par conséquent, repenser la politique la politique d’urbanisation et le plan d’occupation des sols.
Lors d’un conclave tenu la veille avec la presse, Etienne Massard Kabinda a expliqué qu’il existe une multitude de raisons pouvant déterminer la mise en place d’un plan stratégique de lutte contre le changement climatique : La vulnérabilité du territoire qui nécessite une adaptation rapide pour protéger le territoire et les populations ; les opportunités économiques liées à la création de nouvelles activités induites par le changement du climat, le respect des engagements internationaux, etc. Par voie de conséquence, les objectifs du plan stratégique à élaborer sont donc de remédier et anticiper à la vulnérabilité du territoire et des populations aux effets des changements climatiques ; lutter contre ces changements ; suggérer au gouvernement une approche de développement intégré et l’aider à tenir les engagements pris devant la communauté internationale à ce sujet.
Validation en décembre 2011 au plus tard
Un calendrier d’élaboration du plan climat a donc été présenté sur lequel six phases restent à réaliser et des outils de suivi/évaluation sont à mettre en place. Notamment, l’outil bilan carbone d’évaluation des projets ; l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiale (AGEOS) et le modèle national de prévision des émissions de gaz à effet de serre.
Si le président de la République, dans son allocution, a réaffirmé sa «détermination à mettre sur pied une politique de lutte contre le changement climatique et ses effets néfastes», il a également noté «que dans l’exercice en cours, nous avons pris du retard. Nous devons rattraper le temps perdu afin de ne pas nous éloigner de nos objectifs. (…) Je veux bien comprendre que l’exercice soit complexe, qu’il a nécessité un temps d’adaptation et un temps d’apprentissage. Néanmoins, j’attends d’ici le mois de décembre 2011, que notre plan climat soit validé, parce que nous devons être prêts pour la conférence de Durban qui aura lieu en décembre 2011.»
Bonne restitution de la situation sur les mesures a prendre pour lutter contre les changements climatiques, si vous pouviez vous arreter a ce niveau qui est important pour nous tous, au lieu de nous degouter avec vos grafitis sur le President de la Rep.
Vous semblez ignorer qu’il est et breste le Maitre inconteste et incontestable pour parachever ce grand projet REDD+.
Merci et accompagnons notre President.