« Les compatriotes déguerpis et complètement désemparés veulent absolument que le Gouvernement entende raison pour, à la fois, discuter avec eux et voir ensemble comment des solutions peuvent être trouvées », a confié jeudi à la presse, le président de l’Union du Peuple gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou qui devisait avec les concernés.
C’est au siège de son parti au quartier Awendjé, dans le 3ème arrondissement de Libreville, que le leader de l’Union du Peuple Gabonais a rencontré hier jeudi une délégation des déguerpis de certaines zones de la capitale gabonaise, pour faire le point de la situation par rapport à la dernière rencontre des deux parties.
« Par rapport à l’évolution de la situation, ils m’ont dit que le gouvernement a pris deux décrets 661 et 662 qui déclarent d’utilité publique ces zones-là. Il semblerait cependant que la procédure demande d’abord à ce qu’une enquête soit faite, que les gens soient informés avant la prise d’un décret pour déclarer d’utilité publique une zone », a indiqué le patron de l’UPG qui se désole de la situation psychologique difficile que vivent ces gens-là.
« Après cette mesure, certains compatriotes sont complètement désemparés, ils veulent absolument que le gouvernement entende raison pour, à la fois, discuter avec eux et voir comment des solutions peuvent être trouvées », a-t-il indiqué.
Selon Pierre Mamboundou qui tient à la préservation du vécu historique de Libreville, d’autres emplacements peuvent être trouvés ailleurs s’il ne s’agit que d’abriter des bureaux. « L’histoire de la ville voudrait que les quartiers importants soient préservés pour l’histoire qu’il ne faut pas détruire ».
Pour monsieur Manboundou qui « exprime la position de son parti », le pays doit certes se moderniser, mais il a aussi une histoire. Il faut donc avoir des villes nouvelles qui tiennent compte à la fois du modernisme et de l’histoire du pays.
« Notre position est très claire (UPG), nous ne pensons pas qu’il faille tout détruire sous prétexte qu’on modernise alors que nous savons d’où nous venons », a déclaré le leader de l’UPG.
Le patron de l’UPG en appelle ainsi au Gouvernement à « parler avec les déguerpis et à faire en sorte qu’une solution à moyen terme soit trouvée ».