L’opération de recensement des enfants apatrides lancée par le ministère Gabonais de la santé en charge de la Famille, en collaboration avec le ministère Gabonais de la Justice au mois de février dernier a déjà permis à la Direction générale de la famille et du Bien-être de réceptionner plus de deux mille (2000) dossiers de demande d’établissement d’actes de naissances déposées par les parents ayant des enfants dépourvus de cette pièce d’état civil.
Selon Yolande Bibouka, directeur générale de la Famille et du Bien-être, un peu plus de deux mille dossiers de demandes d’établissement d’actes de naissances aux enfants nécessiteux pour la seule ville de Libreville sont actuellement en cours d’examen dans ses services. Un travail qui se fait en collaboration avec les services indiqué du ministère de la Justice en vue de l’établissement en toute légalité des actes d’état civil à ces enfants âgés de 0 à 21 ans
Le but de cette opération est selon les initiateurs, de donner la nationalité à ces enfants lésés par leurs parents afin qu’ils puissent jouir pleinement de leurs droits, mais également de permettre à ces citoyens de demain d’avoir la possibilité d’accéder à l’éducation et à la formation.
Pour la Direction générale de la Famille et du Bien-être, le problème des enfants apatrides est plus qu’inquiétant vu l’ampleur du phénomène ces derniers temps dans les foyers gabonais; d’où la nécessité pour toutes les parties concernées de mener des réflexions dans le but de mieux cerner les contours de ce qui pourraient être à l’origine de cette situation qui touche de nombreuses familles gabonaises.
Notons que la phase de recensement des dossiers se poursuit à travers les neuf provinces du pays avant le démarrage d’établissement proprement dit d’actes de naissances et de jugement supplétifs qui interviendra dès le mois de juillet prochain
Rappelons qu’au Gabon les parents d’enfants nouveau-nés disposent de trois jours, pour les habitants de grandes villes et un mois pour les habitants des villes et villages reculés du pays, pour déclarer la naissance de leur enfant en lui faisant établir un acte de naissance auprès des services compétents. Ce délai dépassé, le tribunal devrait constituer un dernier recours.