Un projet de construction d’une station de traitement des images satellitaires sera réalisé dès mi-août à Libreville au Gabon, fruit d’une coopération entre l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), l’Institut de recherche spatiale du Brésil et le gouvernement gabonais, a appris Xinhua mercredi à Yaoundé.
D’un investissement de 9 millions d’euros (environ 5,850 milliards de francs CFA), ce projet pilote à vocation régionale, doté d’antennes de moyenne et basse résolution, permettra, entre autres, de surveiller le couvert végétal d’Afrique centrale et d’obtenir des données météorologiques « d’une exceptionnelle qualité », a expliqué le président de l’IRD, Michel Laurent, en visite au Cameroun.
A partir de ce suivi de la forêt tropicale du Bassin du Congo, parmi les impacts multiples de l’infrastructure, « on peut prévoir en fonction du taux d’humidité, l’émergence de tel ou tel virus » ou encore envisager des plans d’action contre la sécheresse, a démontré le Pr. Laurent, qui a annoncé d’autres projets similaires à l’île Maurice pour la région de l’océan Indien dès septembre et plus tard en Afrique de l’Est puis en Afrique sahélienne.
« Dans cette station, il y a bien sûr un volet formation », notamment sur « la télémédecine et l’observation de la terre », a ajouté le dirigeant de l’organisme de recherche français qui, sur un budget d’environ 240 millions d’euros affirme allouer chaque année par des effets de levier 4 millions d’euros pour ses programmes au Cameroun, avec des prévisions de financements dits croisés avec la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), etc.
A travers l’installation des infrastructures de surveillance satellitaire, l’IRD dit vouloir aider les pays africains à « avoir la main mise sur leur propre patrimoine ».