Le conseil des ministres du 14 juin à Libreville a confirmé l’organisation des élections législatives de 2011. A cet effet, le président Ali Bongo a instruit le gouvernement d’ «initier et conduire des actions transparentes et constructives» pour l’organisation d’un scrutin crédible.
A l’occasion du conseil des ministres tenu le 14 juin à Libreville, «le président de la République est revenu sur la décision de la Cour constitutionnelle ayant rejeté le report des élections législatives 2011. A cet effet, le chef de l’Etat a enjoint le gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser rapidement les recommandations de la Cour», indique le communiqué final de cette réunion.
«Aussi, le gouvernement doit veiller à ce que la loi sur les données à caractère personnel, qui introduit la biométrie, soit promulguée avec célérité, une fois adoptée par les chambres du Parlement. De même, le gouvernement prendra soin de rédiger et de soumettre sans délais un projet de loi rectifiant la loi 12/96 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, en prenant particulièrement en compte les dispositions de la loi sur les données à caractère personnel», poursuit le texte.
Par ailleurs, conclut le conseil des ministres, «le président de la République a donné des instructions fermes au gouvernement pour initier et conduire des actions transparentes et constructives de nature à organiser des élections législatives 2011 de manière à rassurer les uns et les autres aussi bien avant qu’après le scrutin».
Dans leur déclaration datée du 10 juin, la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA) qui regroupe le CDJ, le MORENA, le MORENA UNIONISTE et le PGP, ainsi que le PSD et l’URDP, ont rejeté en bloc «l’organisation des élections législatives envisagée par le Premier Ministre et le Gouvernement». Les partis ont dénoncé «de nombreux actes que le pouvoir pose [qui] plongent de plus en plus le pays dans la confusion et un désordre inquiétants», et appelé «le peuple gabonais à rester mobilisé et vigilant pour défendre sa souveraineté».
L’opposant historique Pierre Mamboundou, pour sa part, a émis de «très fortes réserves sur la capacité du gouvernement à organiser des élections transparentes avec la liste électorale actuelle».