L’habitat anarchique du Pont Nomba, dans la commune d’Owendo, est actuellement en cours de destruction en prélude à la construction d’une cité de plus de deux cent cinquante logements sociaux, pour pallier le déficit criard dans ce domaine, dans la capitale Gabonaise.
Démarrée la semaine dernière, l’opération de destruction des habitations construites anarchiquement sur le site de Nomba, qui était jusqu’à un passé récent le quartier des pêcheurs, obéit à un vaste programme national de viabilisation de terrains et de construction de logements sociaux.
« Malgré la mise en veilleuse du dossier, le gouvernement n’a jamais abandonné ce projet d’autant plus qu’il vise à réduire le déficit criant constaté dans le secteur de l’habitat », a déclaré un responsable du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Les déguerpis qui expriment encore leur mécontentement, sont déjà passés à la caisse pour percevoir les frais de dédommagement depuis le mois d’avril dernier.
Les craintes, indiquent-on, relève du fait que les déguerpis ont des difficultés pour trouver un terrain libre et viabilisé, correspondant même au montant qu’ils ont reçu.
Les logements qui vont être construites devraient être livrés au plus tard en décembre 2011, une initiative saluée par l’édile de la commune d’Owendo, Jeanne Mbagou, qui place cette réalisation dans le cadre de l’assainissement et de l’embellissement de la commune.
Une action qui s’ajoute à d’autre entamées dans cette partie de la capitale Gabonaise qui doit également accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012), que le Gabon co-organise avec la Guinée Equatoriale.
Le déblaiement du site de Nomba vient mettre un terme à certaines pratiques peu orthodoxes qui s’y pratiquaient. La zone du Pont Nomba était devenu un lieu de prostitution, mieux, il était aussi un lieu de trafic de lubrifiants, de vente illégale d’espèces animales protégées, de sciage anarchique de bois et d’hébergement de sans-papiers.