Les partisans du président ivoirien Alassane Ouattara se sont encore rendus coupables récemment d’atteintes aux droits de l’homme, telles qu’exécutions sommaires et actes de torture, ont déclaré jeudi les Nations unies. Ces faits imputés à des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire se sont produits entre le 10 et le 17 juin.
«Au cours de la semaine en revue, les éléments des FRCI sont (…) impliqués dans au moins sept incidents dont des cas d’exécutions sommaires», a déclaré Guillaume Ngefa, de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). «Lors de ces incidents, des éléments des FRCI ont tué au moins huit personnes et blessé plusieurs autres. Au moins 30 autres personnes ont été arbitrairement arrêtées et détenues», a-t-il ajouté, en précisant que certaines victimes avaient été torturées ou maltraitées.
Guillaume Ngefa a invité le nouveau pouvoir ivoirien à confier les missions de maintien de l’ordre à la police et à la gendarmerie plutôt qu’aux anciens rebelles ayant permis à Alassane Ouattara de confirmer par les armes la victoire obtenue en novembre dans les urnes contre Laurent Gbagbo, qui a ensuite refusé de quitter le pouvoir. Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale, a officiellement ouvert jeudi une enquête pour crimes de guerre présumés de la part des deux camps durant les violences post-électorales en Côte d’Ivoire.