Un lien entre l’immigration subie et les récents événements de Minkébé et de Bitam a été établi le 22 juin dernier à l’occasion d’une conférence de presse du député de l’Ivindo pour le compte du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), Alain Claude Bilié Bi Nzé, qui s’est prononcé en faveur d’une «immigration l’immigration voulue, maîtrisée et assumée».
Le député du 1er siège du département de l’Ivindo pour le compte du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), parti de la majorité républicaine, Alain Claude Bilié Bi Nzé a donné une conférence de presse le 22 juin dernier sur le phénomène de l’immigration, en rapport avec les récents événements de Minkébé et de Bitam.
Après avoir souligné l’importance du choix du thème suite aux évènements qui se sont récemment produits à Minkébé et à Bitam, et reconnu les limites des lois et règlements actuellement en vigueur au Gabon concernant l’immigration, le député de l’Ivindo a admis qu’aucun pays au monde ne peut vivre et prospérer en autarcie, sans apport extérieur.
Alain Claude Bilié Bi Nzé a déclaré prôner pour une «immigration voulue, maîtrisée et assumée». Il sera question, estime-t-il, de déterminer au préalable le type d’immigré pouvant séjourner au Gabon, les conditions du séjour ainsi que sa durée. Cette immigration maîtrisée permettra au Gabon de déterminer les caractéristiques des immigrés dans la commande des flux. Autrement dit, l’immigration doit correspondre à la capacité du pays à absorber les flux de façon à ce qu’une harmonie permanente règne avec les populations autochtones. Cette immigration assumée sous entend la mise en place des mécanismes pour que l’immigré trouve sa place au sein de la société gabonaise dans laquelle il apportera sa force de travail et des moyens de production. De ce fait le Gabon doit se doter d’un modèle d’intégration qui garantisse à l’immigrant voulu et accepté, la sécurité et la protection des lois en vigueur.
Alain Claude Bilié-By-Nze, a confié à la presse qu’il ferra des propositions de loi dès la rentrée parlementaire du mois de septembre prochain, avec le concours de certains de ses collègues parlementaires. «Ces propositions de lois auront pour objectif de s’opposer à l’immigration subie», a-t-il déclaré.
Le refus de l’immigration subie se justifie, selon le député, par le fait que le Gabon ne peut se permettre d’avoir sur son territoire des personnes qui y sont entrées de façon illégale et qui ne respectent ni ses lois, ni la vie en communauté. Pour cela, «toute personne en situation irrégulière en République gabonaise doit faire l’objet d’une reconduite à la frontière», estime-t-il.