Dans le cadre de la 12ème journée Africaine de l’Administration et du Service Public, organisée par le ministère du Budget, des Comptes Publiques, de la fonction Publique, chargé de la Réforme de l’Etat, l’ancien premier ministre par ailleurs vice-président du Sénat français, Jean-Pierre Raffarin a énoncé mercredi à Libreville que les trois (3) conditions sont à remplir pour que l’Administration publique soit un moteur de développement, a constaté GABONEWS.
Le Sénateur français a, en effet, édifier l’assistance lors de la conférence débat qu’il a animé sur le thème, « Administration publique: moteur de développement dans un pays émergent ». Selon lui, l’administration se doit de répondre aux devoirs de la charge à savoir, « Produire de la prévisibilité », « accompagner les forces internes » et « attirer les forces externes pour un développement exogène »: trois conditions pour une Administration publique moteur de développement.
En parlant de la première condition qui est de « Produire de la prévisibilité », le conférencier a affirmé que « la stabilité d’un pays est une condition nécessaire à l’émergence. La stabilité politique, la sécurité humaine, les droits de propriété et d’une orientation économique claire ». Il permet de produire de la prévisibilité.
A propos de la seconde conditionnalité qui repose sur le fait d’« Accompagner les forces internes », il a indiqué que « cet accompagnement concerne bien entendu l’administration elle-même par la motivation, la rémunération, la répartition des effectifs. L’administration se doit de constituer un soutien à la performance afin de libérer les énergies des tracasseries et lourdeurs » actuels.
Pour ce qui est de la troisième condition notamment « Attirer les forces externes pour un développement exogène », Jean Pierre Raffarin a souligné que « la compétitivité d’un Etat est aussi importante que celle des entreprises. Il (Etat) peut faire sienne le principe des 3S: stabilité- simplification- satisfaction (de l’usager ou du client). Dans le cadre d’une stratégie d’attractivité, il convient de veiller à présenter une administration saine, veiller elle-même à la transparence des circuits économiques ».
Le Sénateur de Vienne a également relevé les 5 nouveaux défis de l’administration publique. Selon lui, chaque administration publique fait actuellement face à ses mouvements spécifiques mais ces défis sont communs à toutes les administrations.
Ainsi, il a relevé « le Partage de l’intérêt général »; « la maîtrise de la complexité »; « l’aptitude managériale »; « les performances technologies » et pour finir, il a cité « l’exigence éthique » en soulignant que « l’éthique c’est la cohérence entre la pensée et l’action, entre le discours et le résultat, entre la promesse et la livraison ».
L’exposé du français a, en outre, reçu un succès particulier en ce sens que, le premier ministre gabonais Paul Biyoghé Mba, dans son allocution d’ouverture des travaux quelques minutes plus tard, a annoncé que les conditionnalités et les nouveaux défis énoncés par son ancien homologue français ont retenu son attention et seront certainement étudiés et appliqués par l’administration gabonaise dans sa quête de performance.