La toute première campagne d’achat du cacao produit par les planteurs de Lambaréné et ses environs dans le Moyen Ogooué, vient d’être rachetée par le Directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), Mathias Otounga Ossibadjouo, trois ans après la relance de la culture du cacao et du café dans la province.
Pour les 45 hectares de terre cultivés à Lambaréné et ses environs sur une période de trois (3) ans, une première production de 1000kg, soit une tonne de produit du cacao, a déjà été récoltée sur une superficie de 7 hectares. De quoi réjouir les initiateurs et les planteurs, dans la mesure où la relance de cette filière café-cacao va offrir aux Migovéens l’occasion de s’auto employer.
Selon plusieurs techniciens de la Caistab, la production escomptée à la fin de campagne est estimée à plus de 2 tonnes (2000 kg) pour une masse salariale mensuelle des journaliers estimée à 3 millions de francs.
Pour certaines autorités de la localité, des mesures visant à pérenniser le financement des prochaines campagnes en vue d’une bonne continuité de l’activité seront prises.
« Si les cultivateurs de cacao et de café de la province du Moyen-Ogooué se félicitent du début de l’achat de leurs produits, l’Idéal serait de créer un Fonds d’Aide de garantie avec l’aide du gouvernement pour financer et pérenniser les prochaines campagnes d’achat ainsi que toutes les autres activités qui sont menées dans les plantations. Ceci permettrait d’éviter la situation de la fin des années 1990 quand les planteurs de tout le pays ont du abandonner leurs exploitations cafetières et cacaoyères suites à l’arrêt de l’achat de leurs produits », a déclaré Pascal Léhindah, maire du 2èm arrondissement de Lambaréné.
Rappelons qu’il y a trois ans, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), avait relancée la culture du cacao et du café dans la province du Moyen-Ogooué. L’idée était de remettre au goût du jour une filière qui existait depuis les années 1950, mais abandonnée au profit des activités forestière et pêche, puis pétrolière.