La subdivision des Travaux publics (TP) d’Akiéni, localité située à 87 km de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du Gabon, n’est plus que l’ombre d’elle-même, alors qu’à son ouverture dans les années 1980, elle était la plus rayonnante du pays avec celle de Mitzic, chef-lieu du département de l’Okano, dans la province du Woleu-Ntem (nord).
Avec un parc à matériel comprenant uniquement des engins obsolètes ou presque, la subdivision arrive encore néanmoins à réaliser quelques opérations grâce à l’ingéniosité des mécaniciens qui sont encadrés par un chef d’atelier expérimenté.
Depuis plus de douze mois, un véhicule en très bon état a disparu du parc automobile de la subdivision. Selon certaines sources, il serait parti pour Oyem, dans le Woleu-Ntem (nord) avec un agent. Aux dernières nouvelles, le véhicule se trouverait à Libreville où il aurait été transformé en clando, un des multiples véhicules faisant office de taxi dans la capitale gabonaise.
Certains agents de la subdivision, qui compte un effectif de cinq fonctionnaires et 61 agents de la main d’œuvre non permanente, des agents sous contrat, payés par le Trésor public, auraient déserté leurs postes à Akiéni pour aller travailler à Franceville ou à Libreville tout en se faisant payer à Akiéni, une des trois subdivisions TP mises en place dans la province du Haut-Ogooué, pour assurer un meilleur suivi dans l’entretien du réseau routier.
Mardi, lors de la cérémonie de passation de service entre l’ancien chef de subdivision TP d’Akiéni, Ange Mapinga, et le nouveau, François Nzahou, le nouveau directeur provincial des TP, Patrick Okoumba, a donné des instructions fermes pour que les agents déserteurs regagnent Akiéni dans un délai raisonnable.
La subdivision d’Akiéni, qui couvre les localités d’Onga, Ngouoni, Bongoville et Léconi, doit veiller sur un linéaire de 655 km de route dont un peu moins de 200 km sont bitumés, alors que 300 km sont constitués de routes naturelles et en matériaux divers.
Selon le chef de subdivision sortant, la circulation est assez bonne sur la plupart des routes mais le réseau routier est menacée par l’érosion et les canyons qui se sont formés à plusieurs endroits, notamment sur les axes Akiéni-Kélé et Akiéni-Onga.
Les deux autres subdivisions de la province sont celles de Franceville, qui a juridiction sur Onkoua, Moanda, Bakoumba, Mounana et Boumango et d’Okondja, dont relève Aboumi.