L’un des points saillants de la visite du Premier ministre français, François Fillon, a été l’organisation, le 17 juillet à Libreville, du Forum économique Gabon-France. Les deux conventions signées à l’issue de cette manifestation, illustrent le nouveau partenariat que les deux pays mettent en place et qui est basé sur la promotion des intérêts des deux parties à long terme.
Organisé dans le cadre de la visite du chef de gouvernement français à Libreville, François Fillon, le Forum économique Gabon-France a réuni le 17 juillet à Libreville, des membres du patronat gabonais et la délégation de chefs d’entreprise français accompagnant le Premier ministre français.
Cette manifestation, qui s’est tenue en présence du ministre gabonais de l’Economie, Magloire Ngambia, et du Secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat gagnant-gagnant entre le Gabon et la France, basé sur des relations économiques rénovées.
«Afin d’appuyer l’ambition de la politique du Gabon Emergent, nous faisons un effort particulier pour renforcer la compétitivité globale du Gabon en développant les infrastructures de transport, d’énergie, de communication, en apportant un intérêt particulier à la formation, en appuyant les activités moteurs de la croissance économique et en améliorant l’environnement des affaires […] Nous avons déterminé certains secteurs prioritaires où l’expertise française est souhaitée : les hydrocarbures, les mines et la sidérurgie, le bois, l’agriculture et la pêche, le tourisme», a indiqué Magloire Ngambia.
«La politique du Président Ali Bongo Ondimba a déjà attiré de nouveaux partenaires, dont la Chine et l’Inde. La compétition augmente et nous nous en rendons compte. […] Il n’y a plus de chasse gardée. Mais il n’y a pas de raison de s’en effrayer. Les entreprises françaises doivent le comprendre et en profiter pour tisser de nouveaux partenariats», a déclaré Pierre Lellouche à l’endroit des entreprises françaises.
Pour illustrer le nouveau partenariat que les deux pays mettent en place et qui est basé sur la promotion des intérêts des deux parties à long terme, deux conventions ont été signées à l’issue de cette rencontre. La première convention a été signée entre la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) et le Mouvement des entreprises françaises (MEDEF). Il s’agit d’un protocole d’accord visant à renforcer les liens entre les deux institutions et à conduire des actions de renforcement des capacités humaines grâce à des programmes de formation. Ce protocole d’accord complète une autre convention signée entre la Chambre de Commerce et d’Industrie de Libreville et HEC pour la mise en place de formations à destination des cadres du secteur privé.
La troisième convention a été signée entre l’Etat Gabonais (Ministère de l’Economie) et l’Agence Française de Développement (AFD). Dans le cadre de l’accord de conversion de dettes, cette convention de financement d’un montant de 1,5 million d’euros (plus de 680 millions de francs CFA) a pour objet la mise en place d’un bureau d’accompagnement à l’industrialisation de la filière bois au service des opérateurs locaux.
Ancienne puissance coloniale, la France est le premier fournisseur du Gabon avec 35% des parts de marché, selon la présidence de la République gabonaise. Les exportations françaises envers le Gabon en 2010 sont de 371 milliards de francs CFA, tandis que les importations françaises s’établissent à 140 milliards de francs CFA. Selon les chiffres officiels, 120 entreprises françaises sont installées au Gabon avec un investissement estimé à 525,6 milliards de francs CFA.