Selon les résultats d’une étude menée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), rendue publique lundi dernier, le traitement antirétroviral réduirait de 96% le risque de contamination au sein d’un couple dont l’un des partenaires est séropositif.
Selon les résultats de cette étude HPTN 052, conduite dans neuf pays, sur 1763 couples sérodifférents (une personne infectée et une personne saine), l’utilisation du traitement antirétroviral contre la transmission de l’infection au VIH est encore plus efficace qu’annoncé. Elle fait donc apparaître que si l’on traitait plus tôt la personne infectée, il y avait une réduction du risque d’infection chez l’autre à 96%.
Par ailleurs, faire entrer plus tôt des personnes infectées dans un traitement leur procure un bénéfice individuel, puisque les taux de CD4, les cellules qui mesurent l’immunité, ont toujours été plus élevées chez les personnes traitées plus tôt.
Ainsi, les résultats font état d’une baisse de 41% des infections opportunistes reliées à l’infection au VIH (telle que la Tuberculose) et une baisse des décès.
A la suite de cette étude, l’OMS, qui devait présenter à Rome ses recommandations sur le dépistage et le traitement dans les couples sérodifférents, a retardé cette publication. « Ces données vont se refléter dans nos recommandations pour le dépistage des couples et aussi dans des conseils concernant l’utilisation stratégique des ARV pour le traitement ainsi que la prévention du VIH », a souligné Gottfried Himscall, directeur du département VIH/Sida à l’OMS.