Le ministre de la défense nationale, M. Pacôme Rufin Ondzounga, a effectué une visite de quelques heures mercredi dernier à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, dans le sud du Gabon, où a démarré lundi dernier une manoeuvre médico-militaire exécutée par la direction générale du service de santé militaire.
Vêtu d’une combinaison de combat pour la circonstance, M. Ondzounga, parti de Libreville à bord d’un hélicoptère en compagnie du ministre délégué à la santé, Nziengui Mihindou, s’est rendu sur les différents sites où s’exécutent les prestations médicales gratuites dans les six départements de la province, notamment l’hôpital médico-chirurgical de campagne de Tchibanga, le poste médico-chirurgical de campagne de Mayumba et les postes médicaux avancés de Moabi, Moulengui-Binza et Ndindi.
« Nous avons fait le tour de l’ensemble des sites », a déclaré M. Ondzounga, à l’issue de sa tournée dans les six départements. « Partout où nous sommes passés, c’est un sentiment de satisfaction partagée », a-t-il dit, affirmant que les populations sont conscientes de l’action républicaine qui est faite par la santé militaire.
« Ce sont des milliers de consultations qui sont effectuées au quotidien depuis le début de la campagne, assortis de soins et remise de médicaments », a-t-il poursuivi, ajoutant que « c’est avec un sentiment de grande satisfaction » qu’il a pu « constater l’efficacité déjà connue du Service de santé militaire dans ce type de caravane ».
Par ailleurs, répondant aux populations qui déplorent le caractère ponctuel des manoeuvres médico-militaires, le ministre de la défense nationale a indiqué que celles-ci sont effectivement limitées dans le temps pour être en phase avec le concept.
« Nous sommes d’abord une santé militaire, autrement dit, une santé de campagne visant à assurer des soins médicaux gratuits et permettre un accès aux médicaments à toutes les populations dont les attentes sont connues », a-t-il expliqué.
« Cette campagne nous permet d’expérimenter et professionnaliser des médecins, spécialistes et autres pratiquants dans ce concept », a-t-il encore dit, ajoutant que les gens en quête de soins viennent de tous les départements vers l’hôpital médico-chirurgical de campagne.
« Pour eux comme pour nous, on a le sentiment qu’on pourrait rester plus longtemps. Mais il faut que la santé civile prenne le relai », a-t-il conclu.
La direction générale du service de santé militaire a mobilisé quelque 262 personnes, dont des médecins, des spécialistes et autres praticiens, pour la manoeuvre médico-militaire de la Nyanga, une province qui s’étend sur une superficie de 21.285 km2.
Le profil épidémiologique de cette province de 50.297 habitants fait ressortir une prévalence des maladies infectieuses et parasitaires, des maladies respiratoires, des maladies cardio-vasculaires, des pathologies rhumatismale, des affections ophtalmologiques, stomatologiques, et chirurgicales (hernies et autres).