Dans une tribune Libre diffusée ce mardi dans les média locaux, le ministre des Mines, du Pétrole et des hydrocarbures, membre du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) livre sa réflexion sur la place des jeunes dans l’échéance électorale à venir consacré aux législatives.
Texte intégral.
« Même si la date des prochaines élections législatives n’est pas connue, les différents états-majors politiques sont à pieds d’œuvre pour mieux aborder cette échéance électorale.
Alors que tout le monde s’accorde à reconnaitre le rôle déterminant de la jeunesse dans le débat politique, quelle sera la place des jeunes dans les stratégies des partis politiques ?
La législature qui s’achève compte très peu de jeunes à l’hémicycle. Les élections à venir constituent une occasion propice pour les partis politiques, tous bords confondus, d’offrir aux jeunes un espace d’expression politique. Depuis l’avènement de la démocratie, la jeunesse gabonaise a fait preuve de maturité et d’une grande culture politique. Elle ne s’est jamais laissée instrumentaliser. C’est tout à son honneur. C’est une jeunesse responsable à laquelle nous devons, de plus en plus, faire confiance.
Le renouvellement de la classe politique a besoin d’un engagement des partis politiques afin de donner aux jeunes la possibilité d’être investis pour les prochaines élections législatives. Investir les jeunes, mais aussi leur donner les moyens de se faire élire.
L’avenir, l’histoire du Gabon ne peut et ne doit pas se faire sans les jeunes. Le Gabon de 2020 et 2030 ne se fera sans associer les jeunes qui sont très souvent sollicités en période électorale.
Aujourd’hui, et partout au Gabon, il existe des jeunes d’expériences différentes, disponibles pour prendre des responsabilités, pour être élus demain et donner un nouveau visage au Gabon. Ces jeunes dirigent des associations, des entreprises. Ils créent, innovent, ils doivent avoir toute leur place et sont prêts à devenir candidats.
L’histoire des cinquante dernières années du Gabon, montre que notre pays a bien eu des Députés, des Maires et des Ministres jeunes.
L’excuse parfois brandie mécaniquement de la jeunesse et donc de l’inexpérience est inopérante. En effet, comment les jeunes pourront-ils acquérir de l’expérience s’ils ne sont pas mis en situation de prouver leur savoir –faire, et démontrer leur capacité à assumer les charges de la gestion de la chose publique ?
Les exemples de jeunes ayant réussi, en dépit de préjugés parfois défavorables, leur entrée en politique ou la gestion des collectivités dont ils ont eu la charge sont là, et plaident en faveur de plus d’audace dans leur mise en responsabilité.
Il ne devrait avoir échappé à personne, et surtout pas à la classe politique, que d’un double point de vue sociologique et électoral, les jeunes constituent des acteurs incontournables du jeu politique.
Presque partout en Afrique et dans le monde, la jeunesse est en mouvement. Un mouvement dynamique pour construire, pour contribuer et participer à la démocratie et au développement.
Elle ne prétend pas vouloir prendre toute la place. Elle veut avoir sa place, pour exprimer ses idées et les faire cohabiter avec toutes les autres idées porteuses des valeurs de l’Humanité et de la démocratie.
Nul n’est besoin de rappeler à cette jeunesse citoyenne que rien n’est facile, et que c’est uniquement par le travail qu’elle se construira et se réalisera politiquement. Elle en a pleinement conscience. Ce dont elle a besoin c’est qu’on l’écoute, l’associe, la valorise et lui fasse confiance.
Les partis politiques doivent intégrer cette nouvelle donne dans leurs stratégies. Pour cette élection législative comme pour toutes les autres consultations électorales.
Il ne s’agit pas de faire du nombre pour se donner bonne conscience. Il s’agit d’une démarche d’avenir porteuse de renouveau et de dynamisme de la démocratie ».
GN/11
Mis à jour ( Mercredi, 27 Juillet 2011 15:26 )