Roland Désiré Aba’a, Conseil de la République gabonaise siégeant au Conseil économique et social (CES), a été admis lundi autour de 23 heures 45 minutes à l’hôpital Jeanne Ebori de Libreville pour recevoir des soins intensifs, après douze (12) jours de grève de la faim pour réclamer « la liberté du Gabon vis- à vis de la France », ainsi que le démantèlement des bases militaires françaises installées dans le pays.
La nouvelle de son admission dans cette structure hospitalière a été rendue publique par le Secrétaire général du ministère de la Santé, des Affaires sociales, de la Solidarité et de la Famille, Désiré Lassegue, à travers un communiqué signé du ministre, Flavien Nzengue Nzoundou.
GABONEWS Livre ci-dessous ce communiqué du gouvernement gabonais lu sur les antennes de la télévision nationale, dans une session spéciale.
« Le 14 juillet 2011, Monsieur Aba’a Rolland Désiré, 42 ans, a engagé une grève de la faim pour exiger, entre autres, le démantèlement des bases militaires françaises installées au Gabon, l’annulation de la dette extérieure du Gabon vis-à-vis de la France et la renégociation des accords de coopération entre la France et le Gabon.
Suite à la dégradation de son état de santé, le gouvernement de la République, à travers le ministère de la Santé, des Affaires sociales, de la Solidarité et de la Famille, a dépêché auprès de ce compatriote une équipe de médecins pour lui administrer, avec le concours des membres de sa familles, des soins visant à stabiliser son état de santé. Ces soins ont consisté en des séances quotidiennes de réhydratation et d’alimentation par voie intra veineuse avec une supplémentation en vitamines et en sel minéraux.
Constatant malgré ces soins, la dégradation inquiétante de l’état de santé de monsieur Aba’a Rolland Désiré, sa famille a entrepris des démarches auprès de l’ambassade de France et du gouvernement en vue de son évacuation d’urgence vers une structure hospitalière appropriée. Ne pouvant rester insensible à cette requête, le gouvernement a aussitôt pris des dispositions pour l’admission d’office, le 25 juillet à 23 heures et la prise en charge totale de monsieur Aba’a Rolland Désiré, en soins intensifs à la Fondation Jeanne Ebori de Libreville.
Enfin, le gouvernement de la République salue le bon sens dont a fait montre notre compatriote et l’esprit de collaboration qui a prévalue tout au long de la grève observée par monsieur Aba’a Rolland Désiré ».
La grève de la faim de monsieur Aba’a a été entamée le 14 juillet 2011 (Jour symbolique – fête nationale française -) et trois jours plus tard, le premier ministre français François Fillon effectuait une visite de travail dans la capitale gabonaise où il a été reçu par les plus hautes autorités du pays en tête desquelles le président de la République Ali Bongo Ondimba.
Dans la foulée de cette visite qui, selon tous les analystes, a permis de ‘’rénover ‘’ la coopération entre le Gabon et la France, plusieurs accords ont été signés dans le sens du renforcement des investissements, de la formation, entre autres.
Le premier ministre français était accompagné dans sa visite par d’importants hommes d’affaires français, qui affichent désormais, et sans complexe, la volonté d’un partenariat ‘’gagnant-gagnant’’ avec le Gabon.