La Banque mondiale a débloqué 7 millions 436 000 euros (4 milliards 878 millions 024 230 FCFA) en faveur du Gabon, à l’issue d’une convention signée mardi à Libreville, par son Directeur des opérations, M. Gregor Binkert, et le président du Comité de suivi du DPL, Clément Sima Obame.
A cette occasion, M. Binker a indiqué que la signature de la convention marque ‘’le décaissement effectif de la seconde tranche de l’opération DPL (Development Policy Loan)’’, appui budgétaire accordé depuis 2005 au Gabon pour financer un programme de réformes pour la gestion des ressources naturelles dans les secteurs Forêts, Pêche, Environnement et le volet Mines de l’Initiative pour la Transparence des Industrie Extractives (EITI).
‘’Ce décaissement constitue l’aboutissement d’un programme d’appui à la gestion des ressources naturelles au cours des cinq dernières années’’, a déclaré M. Binkert, ajoutant que ‘’les progrès réalisés dans le cadre de cette opération ont été considérables et constituent des fondations solides pour une gestion durable des ressources naturelles’’.
Lancé par le gouvernement gabonais avec le soutien de la Banque mondiale, ce programme des réformes a contribué à améliorer la gouvernance et la transparence dans les secteurs liés aux ressources naturelles, particulièrement dans le secteur forestier, et permis la publication d’informations importantes concernant notamment les listes des permis forestiers et des licences de pêche valides, la documentation sur l’environnement et l’introduction de nouveaux textes réglementaires, comme celui sur les adjudications, dorénavant compétitive, pour les permis forestiers.
‘’L’opération DPL a montré qu’une approche par résultats peut jouer un rôle transformationnel dans un secteur’’, a déclaré le Directeur des opérations à la Banque mondiale, justifiant les retards enregistrés pour les décaissements des première et seconde tranches par les résistances rencontrées parfois par le processus de réformes.
‘’Nous pouvons aujourd’hui ensemble nous réjouir sur les progrès effectivement réalisés et convenir que le DPL a constitué un instrument efficace pour éliminer ces obstacles’’, a-t-il dit, félicitant, pour leurs contributions remarquables, les ministères sectoriels impliqués dans l’opération (Eaux et Forêts, Mines, Agriculture, Environnement, Budget) ainsi que la Primature pour son rôle de coordination.
‘’Les défis dans les secteurs des ressources naturelles sont encore grands et, sans doute, l’attention doit maintenant se porter sur la mise en œuvre effective des mesures structurantes établies dans le cadre du DPL, notamment avec pour le secteur forestier un renforcement du contrôle au niveau du terrain’’, a-t-il conclu.
D’un montant de 4 millions 100 millions d’Euros (2 milliards 689 millions 423.700 FCFA), la 1ère tranche du projet PDL, mis à disposition le 29 mai 2007, a été décaissé le 30 mars 2011, après deux reports en mai 2008 et décembre 2009.
A ce jour le portefeuille de la Banque Mondiale comprend trois projets actifs d’une valeur globale de 51 millions de dollars, dont un appui budgétaire (DPL) de 15 millions de dollars dont la 2ème tranche est entrée en vigueur mardi à Libreville.
Le second projet actif de 25 millions de dollars concerne le développement des infrastructures locales dans six localités du pays (Libreville, Port-Gentil, Oyem, Lambaréné, Franceville et Mouila) dans le cadre du PDIL (Projet de développement des infrastructures locales).
Conçu pour avoir un impact direct sur les populations pauvres vivant dans les quartiers sous intégrés de ces six grandes villes, le PDIL consiste à construire des voiries et de petits équipements collectifs de proximité dans les quartiers cibles, réfectionner des écoles et développer les PME locales.
Le troisième projet de 10 millions de dollars, don du Fonds mondial pour l’environnement, a pour objectif de renforcer la gestion de la biodiversité et des parcs nationaux