Le baccalauréat session 2011 a fait 9322 bacheliers, soit un taux d’admission de 50,94% sur 18572 candidats, dont 18300 présents. Si Séraphin Moundounga, ministre de l’Education nationale, se montre satisfait de ce résultat, il regrette cependant le fait que «ce taux de réussite est fortement affecté par les mauvais résultats des candidats libres et d’établissements non reconnus d’utilité publique».
Alors que le baccalauréat 2011 a réalisé la meilleure performance de cet examen depuis une dizaine d’années, avec 50,94% d’admis, soit 9322 bacheliers sur 18572 candidats dont 18300 présents, le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, a tenu à relativiser ces résultats.
Dans un communiqué publié ce 30 juillet, le ministre indique qu’«en réalité, ce taux d’admission est fortement affecté par les mauvais résultats des candidats libres et d’établissements non reconnus d’utilité publique, qui depuis 2010, ne parviennent plus à s’offrir, comme par le passé, les services des réseaux de certains agents véreux qui ont été, depuis bientôt 2 ans, démantelés et mis hors d’état de saper l’image et la valeur du baccalauréat gabonais».
«En effet, si l’on prend le cas des admissions d’office au 1er tour, le taux de 13,91% aurait pu être meilleur si l’on ne comptait que les établissements publics (22,28% au premier tour), les établissements privés confessionnels (18,05% au 1er tour) et les établissements privés laïcs reconnus d’utilité publique (16,04% au 1er tour). Par contre, pour ce même premier tour 2011, les établissements privés non reconnus ont eu 5,24% et les candidats libres 1,87%. D’où toutes les tentatives, fort heureusement infructueuses, sur fond de rumeurs subversives et grossièrement invraisemblables, de déstabilisation des responsables de la Direction générale des examens et concours dont l’intégrité, prouvée depuis 2010, s’est confirmée en 2011», poursuit le communiqué.
Selon Séraphin Moundounga, «les établissements « lanternes rouges », au nombre de 15, ayant réalisé l’exploit avec 0% de réussite au premier tour, sont tous des établissements privés non reconnus, quasiment les mêmes que ceux dont les résultats ont été déplorables au BEPC 2011».
Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale annonce que «la mesure d’abolition des exclusions scolaires dans les lycées et collèges, au profit des réorientations, donnera lieu, durant la période de rentrée administrative prochaine, entre le 5 et le 10 septembre 2011, à un concours spécial d’admission dans les lycées et collèges publics, ainsi que dans les établissements reconnus d’utilité publique, des jeunes en âge scolaire, soit qui ont arrêté leurs études faute de moyens financiers , soit encore qui souhaitent sortir du joug des établissements privés non reconnus, mais pourtant très affairistes».
«Ce concours, pour une nouvelle chance, au bénéfice de la jeunesse gabonaise en âge scolaire, concernera exclusivement les classes de 5e, 4e, 3e, 2nde, 1re et Terminale, selon les modalités qui seront précisées par la Direction générale des examens et concours, chargée de l’organisation dudit concours dans chaque établissement d’accueil, en fonction des places disponibles, en lieu et place des transferts et autres inscriptions clientélistes et affairistes, qui ont gangréné l’école gabonaise à partir de 1999», précise le communiqué.
Enfin, souligne Séraphin Moundounga, «la rentrée administrative et celle des classes auront respectivement lieu les 5 et 15 septembre 2011 pour que les élèves, étudiants, enseignants et autres personnels puissent profiter pleinement de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, dont les congés universitaires dits de la CAN 2012, seront fixés du samedi 21 janvier au dimanche 12 février 2012».