Une partie de la forêt classée de la Mondah (FCM) dans le département du Cap Estérias, à une trentaine de km de Libreville, est en passe de devenir une décharge publique.
Depuis une semaine, des tas d’ordures s’amoncèlent particulièrement à l’entrée de la Parcelle des Conservateurs, considérée comme le laboratoire naturel des chercheurs et étudiants de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF).
« Voilà une poubelle qui est en entrain de se créer dans une forêt intégralement protégée, devant les agents des eaux et forêts qui sont pourtant payés pour la protéger », a fait observer un riverain.
« Les agents doivent savoir qu’ils ont l’obligation d’assurer la protection de la forêt », a-t-il ajouté.
Située dans la presqu’île entre Libreville et le Cap Estérias, la forêt classée de la Mondah est un véritable « sanctuaire » de la biodiversité, à proximité de la capitale.
Elle permet d’appréhender la grande forêt dense et humide. Ses hautes futaies tamisent la lumière du jour tandis que les sous-bois sont sans broussaille facilitant la pénétration dans cette forêt peuplée d’okoumés.
On y retrouve aussi les essences caractéristiques de la forêt littorale (okala, evino, ngom, ngaba) ainsi que les très hauts arbres de la forêt primitive (ozouga, azobé andoung).
Des sentiers-nature vont y être aménagés pour permettre aux visiteurs de découvrir l’ensemble de ce massif forestier et les grottes du Cap Estérias.