En vue du lancement de l’Enquête démographique et de santé au Gabon deuxième génération (EDSG II), réalisé par le ministère de l’Economie et le ministère de la Santé, avec l’appui technique d’ICF-Macro et des partenaires internationaux et onusiens, le Directeur général de la Statistique, Francis Thierry Tiwinot et les membres du directoire ont tenu un point presse ce 11 août 2011 à Libreville, pour présenter le projet et son bien fondé par rapport aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 2015.
Dans la perspective du lancement prochain de l’enquête démographique et de santé au Gabon deuxième génération (EDSG II) devant permettre au Gabon de renseigner les indicateurs des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 2015, un point de presse a été donné par la Direction générale des statistiques démographiques, ce 11 août 2011 à Libreville.
L’EDG II prendra en compte certains indicateurs notamment la reproduction c’est-à dire le nombre d’enfants biologiques qu’une femme a eus au cours de sa vie ; la planification familiale et les préférences en matière de fécondité ; la santé de la mère de l’enfant ; la mortalité maternelle ; le rapport poids et taille des femmes et des enfants ; les tests d’hémoglobine (homme, femme et enfant) pour obtenir la prévalence de l’anémie ; le test VIH pour obtenir la prévalence VIH/Sida selon certaines variables collectées.
Cette enquête est réalisée par le ministère de l’Economie à travers la Direction générale de la Statistique, le ministère de la Santé à travers la Direction générale de la Prévention du Sida et la Direction générale de la Famille et avec l’appui technique des partenaires internationaux et onusiens ainsi que l’ICF-Macro, organisme américain qui encadre les EDS dans le monde.
«Cette enquête sera réalisée sur un échantillon représentatif de femmes de 15 à 49 ans et d’hommes de 15 à 59 ans. Contrairement à l’EDSG de 2000 qui n’avait fourni que des résultats représentatifs au niveau de Libreville, Port-Gentil et quatre grandes régions Nord, Sud, Est et Ouest, l’échantillon de l’EDSG II fournira des résultats représentatifs au niveau de Libreville, Port-Gentil, les autres villes et le milieux rural, et au niveau de chacune des neuf provinces», a précisé le Directeur général de la Statistique, Francis Thierry Tiwinot.
Le coût global de l’enquête a été chiffré à près de 1,2 milliards de francs CFA, pour lequel le gouvernement gabonais contribue à hauteur de 600 millions de francs CFA ; la Banque africaine de développement (BAD) pour 772 000 dollars ; l’UNFPA pour 240 000 dollars ; l’Unicef pour 142 000 dollars ; le Fonds mondial pour 88 000 dollars et l’ONUSIDA pour 30 000 dollars. La totalité de la contribution de l’UNFPA a déjà été versée à l’Etat gabonais.
Selon la DGS, près de 12000 personnes au total vont être enquêtées et subir un prélèvement sanguin après avoir exprimé clairement leur consentement. Les échantillons ainsi collectés vont être placés dans de grands sacs plastiques qui peuvent contenir 30 à 40 papiers filtrés. L’anonymat sera de ce fait garanti lors de l’EDSG II.
«Afin d’atteindre les objectifs mentionnés, un échantillon national stratifié de 950 ménages ordinaires sera sélectionné pour l’EDSG II. Il faut préciser que les populations de ménages collectifs, donc les populations des hôpitaux, prison, etc. seront exclus de l’échantillon», a déclaré Francis Thierry Tiwinot.
En 2000 le Gabon a organisé une première enquête démographique et de santé qui a permis d’obtenir de nombreux indicateurs dans le domaine du développement et particulièrement dans celui de la population, de la santé et de la nutrition. L’EDSG II a été adopté dans le programme d’activité 2009 du ministère de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme et approuvé par le gouvernement en juillet 2009.