Plus connue sous la marque TNT Africa, la société Digital TV, qui développe au Gabon le système dit de « télévision numérique terrestre », s’en est ouvert aux médias le 6 août dernier. Kamelan Djemessi et Edgar Cyr Tougouma, respectivement directeur exécutif et directeur technique de cette structure, ont décliné l’anatomie de leur entreprise, présenté l’ensemble de ses prestations et dévoilé les perspectives aussi bien nationales qu’internationales de la TNT, système qui devrait mondialement remplacer la télévision analogique à l’horizon 2015.
A la faveur d’un déjeuner de presse organisé le 6 août dernier, la société Digital TV, plus connue sous la marque TNT Africa, s’est livré à une présentation portant sur l’implantation et le développement de la « télévision numérique terrestre » dont elle est à l’avant-garde sur le territoire gabonais.
La télévision numérique terrestre (TNT) est une dénomination désignant les systèmes de diffusion numérique de télévision via un réseau d’émetteurs terrestres. Contrairement à une croyance répandue laissant croire que le passage de la télévision analogique à la TNT n’offre aucun gain en matière de qualité d’image, les exposés successifs de Kamelan Djemessi, directeur exécutif de Digital TV, et Edgar Cyr Tougouma, directeur technique de la même entreprise, ont permis de comprendre que l’objectif principal de la TNT consiste à multiplier l’offre de chaînes et à réduire les coûts de diffusion par chaîne.
Ainsi, grâce à la numérisation, à la compression de données associée à la technique du multiplexage, le DVB-T permet de véhiculer jusqu’à huit chaînes de définition standard dans une seule fréquence à la norme MPEG-2, là où une seule chaîne analogique pouvait être diffusée. La TNT permet de recevoir, sans cuvette parabolique, des chaines de télévision avec une image numérique nette, un son stéréo et rarement de perturbations relevant des conditions météorologies.
TNT Africa n’a pas manqué d’afficher ses ambitions. A ce titre, l’entreprise ambitionne, avec les 60 chaines de télévisions nationales et internationales qu’elle propose, de conquérir les 140 000 foyers de Libreville dont 95%, selon les chiffres de Digital TV, sont équipés de l’antenne simple dite «râteau». Un marché qui devrait exploser au niveau national avec l’annonce, par l’Union internationale des télécommunications (UIT), de la fin de la télévision analogique en 2015.
Pour y arriver TNT Africa, qui diffuse à Libreville depuis septembre 2009 et à Port-Gentil depuis novembre 2010, multiplie les opérations marketing, à l’instar de celle en cours qui offre des tarifs avantageux, depuis le 25 juillet jusqu’au 10 septembre 2011. Mais l’entreprise a surtout investi dans un équipement technologique lourd et fiable visant à mettre un terme à quelques bugs signalés sur son réseau. Installés sur le point culminant de Libreville (Nkolgoum au PK7), ces équipements comptent un pylône de 50 m de haut, une demi-dizaine d’antennes paraboliques géantes, des racks comprenant des encodeurs, des scramblers et des émetteurs. Un dispositif quasi-similaire est déployé à Port-Gentil au niveau de la foire de cette ville.
La société ambitionne de s’étendre sur tout le territoire national, ainsi que l’a laissé entendre Kamelan Djemessi qui assure que, dans l’optique de la Coupe d’Afrique des nations, son entreprise peut couvrir, d’ici à janvier 2012, tous les chefs-lieux de province et villes de plus de 3000 habitants. Un partenariat public-privé à négocier en serait la principale condition.
Selon les deux exposants, de nombreux pays développés notamment en Europe, en Amérique et en Asie, ont déjà migrés vers la TNT. Le Gabon accuse du retard mais il serait sur la bonne voie en Afrique où quelques pays seulement sont en cours de migration vers la TNT. Notamment, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc et tout récemment la Tanzanie.