Le Syndicat des professionnels de la communication (SYPROCOM-ID) du Gabon a déclenché une grève générale illimitée, jeudi à Libreville, pour revendiquer notamment de meilleures conditions de travail et le paiement de primes vestimentaire et de risque.
Les grévistes exigent également l’attribution de postes budgétaires en vue de l’intégration dans la fonction publique des agents du secteur de la communication qui ne le sont pas encore.
Lors d’une assemblée générale, le 30 mai dernier, le bureau et les adhérents du SPC s’étaient abstenus de déclencher le mouvement, afin de permettre à la première chaîne de la radiotélévision gabonaise (RTGI) de couvrir la tournée qu’effectuait le président Ali Bongo Ondimba dans la province de l’Ogooué-Lolo, dans le centre sud-est du pays.
Cette tournée, qui s’est déroulée du 23 au 25 juin, s’est achevée par la tenue à Koula-Moutou, le chef-lieu de province, d’un conseil des ministres délocalisé, le 5ème du genre, présidé par le chef de l’Etat à l’intérieur du pays.
Le SYPROCOM espérait, dans l’intervalle, que ses revendications allaient connaître une issue favorable mais il n’en a rien été. D’où sa décision de déclencher une grève générale illimitée.
« Nous exprimons avec vigueur notre indignation face à cette désinvolture, désapprouvons et déplorons ce manque d’esprit républicain chez nos compatriotes en service au ministère du budget », a déclaré le président du SPC, M. Sylvestre Moudounga, lors d’une assemblée générale du syndicat, jeudi à Libreville.
« Nous constatons malheureusement que le communicateur gabonais est considéré comme un pestiféré, un paria de la société, par les hommes politiques, alors que sous d’autres cieux les professionnels de la communication sont des notabilités », a poursuivi M. Moundounga.
« Nous avons déjà averti et rien n’a été fait, nous allons rentrer en grève illimitée pour que nous puissions rentrer en possession de nos droits », a-t-il conclu.