ABIDJAN — Deux proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ont été inculpés pour des « crimes économiques » commis durant la crise post-électorale, portant à 39 le nombre de figures du camp Gbagbo détenues dans le nord du pays, a annoncé samedi le parquet d’Abidjan.
« Deux nouvelles personnes ont été inculpées cette semaine et placées en détention préventive dans les Maisons d’arrêt et de correction de Bouna (nord-est) et de Katiola (centre-nord) », indique dans un communiqué la porte-parole du parquet, Habiba Coulibaly.
L’identité des inculpés n’a pas été révélée.
Douze personnes qui étaient en résidence surveillée dans ces deux villes depuis avril ont été inculpées récemment d' »atteinte à la sûreté de l’Etat » et placées en détention préventive.
Parmi elles figurent le président du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), Pascal Affi N’Guessan, et le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo.
Vingt-cinq personnalités, dont une bonne partie de l’ex-gouvernement, sont aussi inculpées et détenues à Boundiali (nord) pour atteinte à la sûreté de l’Etat ou crimes économiques. Un journaliste pro-Gbagbo est incarcéré à Abidjan.
Une soixantaine de militaires fidèles au régime déchu, dont 40 sont en détention, ont par ailleurs été inculpés pour des crimes commis durant la crise.
Laurent Gbagbo et son épouse Simone sont toujours en résidence surveillée, l’un à Korhogo (nord) et l’autre à Odienné (nord-ouest), et n’ont pas été inculpés.
Ils ont été arrêtés le 11 avril après quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née du refus de l’ancien chef de l’Etat de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.