Les conflits concernant l’exploitation des carrières de sable s’étendent dans la localité du Cap Estérias, à une trentaine de km au nord de Libreville, et les villages environnants, a constaté l’AGP.
Samedi dernier, les populations du village Bolokobouet ont empêché les exploitants illégaux d’accéder aux carrières de sable. « Nous avons intercepté plusieurs camions qui cherchaient à s’introduire dans les sites d’exploitation du sable », a déclaré un notable qui a requis l’anonymat, affirmant que les camions appartiennent à des gens qui exploitent le sable en toute illégalité.
Selon des villageois interrogés par l’AGP, une dame connue sous le nom de Madola, propriétaire de certains camions interceptés, utiliserait les médias pour jeter le discrédit sur M. Vincent Ndong, un homme d’affaires gabonais qui, par contre, dispose de toutes les autorisations pour exploiter le sable au Cap Estérias.
Sitôt après avoir intercepté les camions, les villageois ont saisi le Préfet pour lui demander de prendre des sanctions contre ceux qui bravent l’autorité de l’Etat en exploitant clandestinement le sable alors que l’activité est soumise à une autorisation délivrée notamment par le Ministère des mines.
Vendredi dernier, l’entreprise MCE BTP, appartenant à M. Ndong, avait dénoncé l’exploitation, par ses concurrentes d’une route, dont l’homme d’affaires est le légitime propriétaire, conformément à une décision de justice.
Selon une source proche du dossier, le tribunal de Libreville a d’ailleurs une nouvelle fois demandé aux entreprises n’ayant pas de permis d’exploitation de sable d’arrêter toute activité, sous peine de poursuites judiciaires.