MES CHERS COMPATRIOTES,
Demain 17 Août, notre pays célèbre pour la 51ème fois, l’anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale.
Une fois encore, ce rendez-vous solennel est un moment privilégié de réaffirmation de notre communauté de destin, de notre attachement collectif aux valeurs et vertus de paix, d’unité et de solidarité.
Ce sont en effet ces qualités intrinsèques qui font la marque distinctive du pays de Léon Mba et d’ Omar Bongo Ondimba, mais aussi de tant d’autres illustres personnalités, filles et fils de ce pays béni de Dieu.
Notre Nation a pour valeurs fondatrices et primordiales l’union, le travail et la justice, et lorsque ces valeurs sont les fondements d’une République, il est important de consacrer toutes les énergies positives, chacun à sa place respective, à son niveau de responsabilité, à son poste de travail, à forger le présent et encore plus l’avenir de notre communauté, dans une volonté et une nécessité de vie partagée.
C’est à cet exercice noble, exaltant et passionnant que je consacre quotidiennement et inlassablement mes forces, depuis que, par votre volonté, vous m’avez porté à la tête de l’Etat.
C’est le sens et la portée de ma démarche de concertation systématique et d’association de toutes les forces vives de la Nation et de leurs représentants.
C’est le cas chaque fois qu’il s’agit d’examiner des questions majeures qui non seulement nous interpellent tous, mais ont des incidences soit immédiates, soit ultérieures sur notre pays, sur chaque composante du corps social, sur chaque citoyen, sur chaque acteur du développement de notre cher Gabon.
MES CHERS COMPATRIOTES
Je continuerais à m’inscrire dans cette optique de responsabilité, d’écoute, de concertation, de consensus sans cesse recherché, nécessaire à notre avancée ainsi qu’à la préservation de la paix civile et sociale dont vous êtes des acteurs essentiels.
Ma volonté est aussi la préservation de la légalité constitutionnelle qui s’impose à tous dans tout Etat de droit, tel que le nôtre.
Il nous faut résister aux tentations du déchirement, aux voix de la division et continuer dans l’unité à bâtir un pays prospère pour tous.
Résolument, il nous faut nous entendre, nous accepter dans nos diversités, nous écouter, nous parler pour, tous ensemble, ébaucher et mettre en œuvre des solutions nouvelles, porteuses d’espoirs prometteurs pour le Gabon et pour chacune et chacun d’entre nous.
C’est pour cela que j’ai imprimé à l’activité du gouvernement le rythme régulier des conseils des ministres décentralisés.
Notre démarche s’appuie sur une stratégie élaborée, des plans sectoriels concrets et précis, qui mobilisent nos talents nationaux, nos énergies et nos intelligences.
Nos partenaires qui croient en notre pays, nos projets, en notre leadership prennent aussi légitimement et équitablement leur part à cet effort, à ce mouvement amorcé et de grande ampleur.
Depuis maintenant bientôt deux ans, j’ai décidé d’un certain nombre de réformes qui ont pour objectif de renforcer la bonne gouvernance et l’Etat de droit dans notre pays. Ces réformes sont nécessaires à la vitalité de notre démocratie, pour un meilleur fonctionnement de notre administration publique et pour offrir un environnement plus accueillant aux investisseurs qui s’engagent à nos côtés pour développer le Gabon.
Ces réformes sont les fondements indispensables pour bâtir une croissance solide.
Certaines d’entre elles introduisent mieux notre pays sur la voie du progrès et répondent à vos attentes : la réforme de l’Etat, celle qui concerne notre système éducatif et notre système de santé publique et les réformes dans le domaine économique et social.
La réforme de l’Etat que j’ai voulue et engagée, vise à assurer une vie démocratique renforcée, dans le strict respect de la Constitution et des lois en vigueur.
C’est ainsi qu’il faut lire, à titre d’exemple, la réforme du service public des bourses ou celle, en cours au Ministère de l’Habitat. Ces réformes institutionnelles s’inscrivent dans ma vision qui est celle de mettre sur pied une administration performante dont le fonctionnement est fondé sur le principe de la spécialité des tâches.
Aux Cabinets politiques et à l’administration centrale de conduire les tâches d’orientation, de conception et de contrôle.
Aux services publics personnalisées, dans le cadre des périmètres qui leurs sont attribués,de mener les tâches d’exécution et de mise en œuvre des politiques publiques mais aussi de conseil, lorsque cela peut s’avérer nécessaire.
Je voudrais rappeler, en cette occasion, que j’attends des Ministères qui sont déjà engagés dans cette voie qu’ils deviennent, dans leurs nouvelles articulations, des modèles de gestion publique, par leurs performances vis-à-vis des usagers, des citoyens et des contribuables.
Sur ce point, je voudrais insister sur la nécessité, pour les Ministères assurant la tutelle technique des différents services publics personnalisés, de maintenir avec ceux-ci, un dialogue permanent qui devra se traduire par la systématisation des contrats d’objectifs et de performances, instrument opérationnalisant cette relation.
Le contrat d’objectifs et de performances, de par son contenu, indique les moyens à déployer, définit des rendez-vous d’évaluation aux termes desquels seront appréciées les performances de chaque administrateur de la chose publique.
Nous devons résolument nous engager vers cette voie afin de justifier aux Gabonais l’efficacité de nos choix et de nos dépenses.
Je voudrais préciser, toutefois, que les contrats d’objectifs et de performance, en plus du caractère obligatoire que j’ai rappelé, doivent être rendus publics par les Départements Ministériels et les Agences au terme de leurs signatures.
De même, la production par lesdits services publics personnalisés de rapports d’activités annuels indiquant les niveaux de mise en œuvre des programmes, les niveaux de dépenses engagés, les réalisations, les résultats et les impacts des actions conduites doit devenir une obligation.
C’est ainsi que l’Etat s’incrustera davantage aujourd’hui et demain dans la voie irréversible d’une plus grande efficacité et d’une gestion améliorée.
J’ai en outre décidé de la conduite d’une étude sur l’impact de la lenteur administrative au niveau des Directeurs Centraux du Personnel qui sont les responsables, dans chaque administration, de la gestion de la carrière des agents de l’Etat. J’attache une importance capitale à ce point précis et veillerais à son éxécution diligente par le Ministère en charge de la fonction publique.
Il est anormal que des procédures diligentes et performantes ne soient pas systématisés et automatisés pour le suivi des dossiers administratifs et les avancements . Les fonctionnaires n’ont pas à courir eux-mêmes derrière des rappels de salaires qui ne devraient pas exister avec un système performant de suivi.
Là comme ailleurs, les décisions nécessaires seront prises face aux manquements constatés.
J’ai également engagé un assainissement des finances publiques ainsi que la mise en place de la Loi organique portant Loi des Finances afin de rationaliser les dépenses de l’Etat et les rendre plus efficaces et transparentes. Toutes ces mesures visent à une meilleure utilisation de l’argent public, car l’argent de l’Etat est le bien commun.
MES CHERS COMPATRIOTES
Nous avons également engagé un grand débat sur l’utilisation de la biométrie. La biométrie n’est pas une fin en soi. Elle est un outil qui, au-delà du fichier électoral, concerne l’ensemble des registres de l’Etat.
En organisant une grande concertation nationale avec les représentants de tous les partis politiques et de toutes les forces vives de la Nation, nous avons dégagé une position la plus consensuelle possible qui a été transmise à la Cour Constitutionnelle sur la question de l’utilisation de la biométrie pour les prochaines élections.
La Cour a procédé à son arbitrage et pris la décision motivée qui a été la sienne. Conformément à la légalité républicaine, et en tant que Garant de la Constitution, je m’y soumets, comme tout acteur politique doit se soumettre aux lois qui gouvernent son pays.
Il nous revient désormais, à tous et à tous les niveaux, d’accepter cette décision et de veiller à ce que les prochaines élections législatives se déroulent au mieux pour permettre à chacun d’entre nous de s’exprimer en toute liberté et en toute démocratie.
GABONAISES, GABONAIS,
Vous l’aurez compris, notre pays est entré dans une ère de changement marquée par plus de transparence et plus d’efficacité.
Cette plus grande efficacité n’est pas seulement financière ; elle touche également à une meilleure allocation des fonds disponibles vers nos priorités collectives.
Au niveau de la santé, une réforme des Caisses Nationales de Sécurité Sociale et d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale est en cours afin d’apporter les réponses techniques, financières et pratiques pour la prise en charge effective et améliorée de tous les ayant-droits.
En mutualisant nos risques, nous pouvons apporter une réponse communautaire permettant de garantir, à chacun d’entre nous, le meilleur traitement et la meilleure couverture sociale possible.
Nous avons également mis en place des centres de traitement ambulatoire dans chaque province, instauré la gratuité du test de dépistage et des soins du virus HIV/Sida, accentué la prévention en direction des jeunes et également mis en place des dispositifs de prise en charge des personnes touchées par ce fléau.
Mais pour offrir cette sécurité et une meilleure prise en charge sanitaire générale, il nous faut également investir massivement dans nos infrastructures de santé.
Mon gouvernement a ainsi particulièrement porté son attention sur l’approvisionnement en médicaments et sur la dotation en équipements des centres hospitaliers existants.
Nous avons également investi dans la création de nouveaux hôpitaux dans l’optique de doter chaque capitale provinciale d’une unité de qualité.
La création de l’institut de cancérologie à Libreville, le réaménagement et la spécialisation du CHU de Libreville en chirurgie ainsi que la décision de créer un CHU international à Lambaréné dans la recherche et le traitement des maladies tropicales qui nous menacent tous, s’inscrivent dans cette logique.
Les urgences médicales nous interpellent. Nous ne pouvons continuer à assister incrédules et impuissants à l’errance d’une structure à une autre faute de moyens et de système de prise en charge, ne serait que pour les 24 premières heures.
J’instruis, par conséquent le Gouvernement et la CNAMGS, de concert avec les établissements de santé et les professionnels du secteur à imaginer les voies et moyens d’instauration d’un système plus humanisé et solidaire pour ces cas de force majeure qui ne laissent personne à l’abri.
Il s’agira précisément de veiller aux instructions suivantes :
• Une meilleure prise en charge des assurés dans les hôpitaux publics en identifiant et sanctionnant tout système informel de soins privés au sein de ces structures
• Le respect de la liste des médicaments remboursables
• L’application de l’arrêté portant clé de répartition des recettes générées par les formations sanitaires publiques
• Le redéploiement rationnel des sureffectifs sur l’ensemble du territoire national avec des mesures d’incitation et d’accompagnement pour les affectations à l’intérieur du pays
• Le renforcement des plateaux techniques des structures médicales provinciales et départementales
• Le conventionnement dès le 1er Septembre 2011 des structures médicales privées répondant aux normes
• Le prépaiement des factures et un contrôle a posteriori
• La transformation de l’Office National Pharmaceutique en établissement public ayant une autonomie financière et l’ouverture de guichets de distribution de médicaments dans toutes les localités
• La prise en charge des salariés du secteur privé par le transfert des compétences de la CNSS à la CNAMGS
• Le reversement sans délai par le Trésor public de l’intégralité des sommes perçues pour le compte de la CNAMGS et leur nivellement systématique dès perception
• L’apurement des arriérés de paiement et diverses subventions de l’Etat
• La délocalisation des activités de la CNAMGS en vue d’une plus grande proximité des populations
Si je suis particulièrement fier des progrès engrangés et des perspectives dans le domaine de la santé, je le suis encore plus des réformes mises en œuvre dans le domaine de l’éducation.
Le capital humain est absolument indispensable à la conduite et au succès du Gabon Emergent. Il nous faut donc nous spécialiser et développer une réelle expertise gabonaise dans les secteurs porteurs.
C’est une des raisons qui m’ont poussé à demander une refonte complète de la gouvernance de notre système éducatif. Au delà de la promotion du mérite et sa contrepartie, l’éradication des arrangements douteux, je souhaite inciter les jeunes Gabonais à ouvrir les yeux sur les opportunités qui s’ouvrent à eux.
A VOUS JEUNESSE DU GABON, je dirai que votre pays a besoin de vous.
Nous ne pouvons pas nous développer sans vos compétences, votre énergie et votre enthousiasme. Notre pays a des atouts exceptionnels : sa biodiversité, son environnement, sa situation géographique, ses ressources naturelles et minières. Vous devez traduire ces atouts en compétitivité, en croissance, en prospérité partagée.
Je souhaite que les Gabonais soient pionniers en ces divers domaines où nos atouts sont réels et que nos universités vous permettent de développer des compétences qui serviront à bâtir votre pays, notre pays, tout en vous ouvrant les portes du monde entier.
Car, c’est aussi cela l’implication dans la mondialisation pour chaque Nation.
Ce processus commence dès l’enseignement primaire, avec une initiation à la protection de l’environnement, une sensibilisation aux langues et à l’informatique. Il se poursuit dans l’enseignement secondaire avec une priorité donnée à l’enseignement scientifique, et se prolonge lors des études supérieures, avec l’ouverture d’universités dédiées aux métiers de l’environnement, avec des formations dans les métiers du bois, du pétrole et du gaz, des mines et terres rares, des technologies et du management.
Ces formations doivent véritablement vous préparer au marché de l’emploi, à faciliter votre intégration dans le monde actif et vous permettre, aujourd’hui et demain, de participer pleinement à l’essor économique, culturel et social du Gabon.
C’est pourquoi j’ai décidé d’un certain nombre de mesures d’accompagnement en matière d’amélioration des infrastructures scolaires et universitaires, de conditions de vie et d’études, de valorisation de la fonction enseignante tant pour ceux qui excellent au grade le plus élevé et servent de modèles, que pour les moniteurs et autres vacataires, notamment des zones rurales dont le statut précaire est incompatible avec nos ambitions.
Un certain nombre de réalisations d’infrastructures, constructions, réhabilitations ont été programmées pour être effectives dès la prochaine rentrée dans quelques semaines. J’ai pu constater l’état d’avancement des travaux lors de mes récentes visites de divers établissements à Libreville, Franceville, Makokou ou Port Gentil. Ce programme d’urgence se poursuivra et s’étendra à d’autres provinces et localités en ayant recours à la mobilisation de ressources additionnelles en renfort des efforts des pouvoirs publics.
A travers l’éducation de notre jeunesse, c’est non seulement la cohésion sociale que nous consolidons, mais aussi la construction des capacités de notre pays à faire face à la compétition dans un monde de plus en plus complexe et exigeant.
Dans ce contexte, l’État, tout comme le citoyen, a des obligations de résultats. Pour ma part, j’ai demandé au gouvernement de mettre en place dès la rentrée prochaine, les mesures nécessaires et indispensables pour que, désormais, une année académique ne soit plus perturbée ou annulée à cause de dysfonctionnements anormaux, tels que le défaut de paiement des droits à la prime des enseignants, de paiement de la bourse ou de non respect des promesses d’intégration des enseignants.
Concernant l’Agence Nationale des Bourses, des mesures significatives ont été prises. Envoyer des étudiants à l’étranger et les laisser sous le seuil de pauvreté est tout simplement innacceptable. C’est pourquoi nous entamons la régularisation progressive de cette situation en procédant notamment à l’augmentation du montant de la bourse d’études de 10% pour les étudiants à l’étranger dès cette année. Dans les trois années à venir cette situation devrait être complétement résorbée.
De même faire ses études au Gabon ne doit plus être considérée comme une punition ou une injustice. Le taux des bourses sera imméditement revalorisé de 25% pour les étudiants inscrits localement. Il s’agit aussi de la création de la bourse du mérite car la promotion du mérite et le maintien de l’excellence ne sont pas incompatibles avec la solidarité nationale. Toutes ces mesures sont financées par les économies engrangées par l’audit et le toilettage des fichiers des bourses et stages.
S’agissant plus spécifiquement de l’administration de l’Education Nationale, j’ai donné des directives pour la concrétisation des mesures suivantes:
– mise à disposition d’une enveloppe de 5 milliards de FCFA pour le règlement de toutes les réclamations de la prime d’incitation à la fonction d’enseignant (PIFE) pour les personnes dont les noms n’ont pas été pris en compte l’année dernière.
– règlement d’ici à fin septembre 2011 de la prime d’incitation à la recherche (PIR) pour le troisième trimestre et mise à disposition des fonds nécessaires pour l’échéance du quatrième trimestre.
– harmonisation de l’indemnité de logement pour les enseignants expatriés ;
– octroi, au plus tard à fin octobre, des postes budgétaires aux enseignants de l’Ecole Normale Supérieure de la promotion de 2009-2010 n’ayant pas encore obtenu leurs postes budgétaires.
– intégration à la fonction publique des moniteurs auxiliaires localisés dans les zones rurales.
– mise en place d’agents comptables et de contrôle au sein du Ministère de l’Education Nationale pour l’ensemble des établissements scolaires.
– règlement effectif de la prime d’éloignement.
– octroi aux enseignants de rang magistral et aux médecins hautement spécialisés de divers avantages en adéquation avec leur parcours académique et leur statut.
L’ensemble de ces réformes et de ces chantiers que nous avons lancé et qui sont illustrés à travers quelques exemples et secteurs phares, sont comme je vous l’ai dit, les fondements de la compétitivité sur lesquels reposent les piliers de la croissance et de notre prospérité partagée.
A cet égard, je constate une hausse abusive des prix des denrées de première nécessité et la surenchère sur de nombreux produits. Les marges entre le producteur, le transitaire, le transporteur et le distributeur sont tout simplement exagérées et participent de pratiques spéculatives que je dénonce. L’Etat , dans son rôle de régulateur a mis en place une Agence de Sécurité alimentaire qui, doit dans les meilleurs délais, instaurer les mécanismes idoines visant à endiguer la hausse des prix et à assurer la protection des consommateurs.
Pour manifester mon aversion contre ce fléau qui participe à la paupérisation de nos populations, j’instruis toutes les administrations ayant pour vocation de veiller au contrôle des prix, de mettre en oeuvre toutes les mesures de suivi, de contrôle et de sanction qui s’imposent. En effet, les augmentations de revenus minimum consenties par le Gouvernement se sont trouvées immédiatement confisquées par des commerçants véreux. Je ne peux le tolérer davantage.
Réformer prend du temps et je comprends l’impatience de certains. Mais c’est le temps que prend toute construction solide, durable, structurée et structurante.
Cela nécessite avant tout que chacune et chacun se sentent concernés par le développement de notre pays et y participent ; c’est pour cela que je parle d’engagement, de motivation et de volonté, car le développement ne se décrète pas en théorie.
Les réformes que nous entreprenons, les projets dans lesquels nous investissons sont là pour vous rassurer : si chacun de nous travaille et cultive le goût de l’effort, nous bénéficierons tous ensemble des fruits de notre labeur dans une action à la fois lisible et visible.
C’est pourquoi, j’en appelle à renforcer l’unité nationale et à un sursaut national sur les enjeux majeurs et prioritaires et à nous détourner des agitations stériles qui n’ont jamais développé un pays.
J’en appelle encore à votre soutien dans cette phase de construction des fondations de l’édifice « Gabon Emergent”, en partageant avec toutes et tous, les avancées de notre cher pays.
Cela passe par des réformes nationales indispensables, par des infrastructures nécessaires mais aussi et surtout par le capital humain, sans lequel les ambitions et projets les plus nobles et justifiés sont vouées à la stagnation, si ce n’est à l’échec.
Permettez-moi, Mes CHERS COMPATRIOTES, de prendre un exemple qui me tient à cœur.
Qui d’entre nous dirait à nos « Panthères » : ‘ Reposez vous, vivez bien et surtout, ne mouillez pas le maillot – la CAN est à la maison, vous la gagnerez donc ‘. Qui ?
Le sport est une école de la vie, et nous sommes tous, qui que nous soyons, les premiers à demander à nos joueurs de redoubler d’efforts, avec au fond du cœur, le rêve d’une prestation glorieuse.
Alors, appliquons-nous d’abord à nous-mêmes, les mêmes recettes et conseils.
Appliquons-nous le principe de tous mouiller le maillot ! Travaillons plus dur ! Redoublons d’efforts !
C’est l’occasion d’encourager par l’action nos « Panthères », dans leur préparation, en leur montrant que nous aussi, nous travaillons pour gagner et que s’ils espèrent notre soutien, ils doivent le mériter et aller jusqu’au bout de leur engagement et de la performance.
L’accueil de la CAN marquera certainement un des points culminants de l’année à venir.
OUI, LE GABON SERA FIN PRÊT !
Je tiens à féliciter les équipes qui ont travaillé sur ces chantiers.
Nous tous portons une charge affective réelle à certains d’entre eux, notamment au « Stade Omnisport » baptisé du nom d’un des Pères de la Nation, qui a voulu cette CAN dans notre pays et j’ai cité le Président Omar Bongo Ondimba. Cependant, il nous a fallu procéder à des arbitrages, prendre des décisions, pénibles en la circonstance mais qui obéissent au réalisme, au souci d’efficience et au devoir de privilégier l’intérêt national et le respect de nos engagements internationaux.
Sur la base des recommandations faites, les deux stades qui recevront les matchs officiels seront le « Stade de la Rénovation » de Franceville et le « Stade de l’Amitié » de Libreville à Agondjé, sur lesquels je me suis rendu la semaine dernière. Ces deux ouvrages sportifs seront livrés dans les délais avec la qualité d’exécution requise et dans les normes de sécurité en vigueur pour un événement international de cette envergure.
Les travaux du « Stade Omnisport Omar Bongo Ondimba» seront poursuivis, dans les règles de l’art et les délais d’exécution nécessaires pour accueillir dans le futur, une école sportive et servir de centre multi-sport, conformément à son label et à sa vocation avec les effets induits attendus sur tout le 3ème arrondissement de Libreville qui l’abrite.
En effet au delà de l’événement sportif majeur, nous nous inscrivons dans une nouvelle optique d’urbanisme qui rompt avec les installations désordonnées et les cités dortoirs pour laisser place à des espaces planifiés, aménagés, organisés et valorisés.
Quant à Angondjé, elle sera un prototype de quartier de développement durable avec une mixité des catégories de logements, comprenant toutes les commodités et installations communautaires, éducatives, sanitaires, sécuritaires, sociales, commerciales et de loisirs dans un environnement naturel salubre, paysager et de verdure, entretenu et conservé où il fera meilleur-vivre.
C’est pourquoi, l’Etat ne tolérera aucune aliénation illégale des sites identifiés et retenus pour la réalisation de ce prototype de quartier durable et exercera pleinement ses prérogatives en matière de projets d’utilité publique.
C’est également le lieu de réitérer, avec l’instauration du Fonds de Garantie pour le Logement annoncé lors du Conseil des Ministres du 11 Août 2011, les subventions et participations étatiques, l’implication des établissements bancaires et financiers, notre détermination à accélérer , l’accès, à des conditions douces et facilitées, à un toit décent et à la propriété de nos concitoyens. Il ne s’agit ni plus, ni moins que de s’inspirer des systèmes existants de crédit immobilier à moyen et long termes sur des périodes de 10 à 20 ans.
Notre pays connait depuis 2006 un déficit en approvisionnement en eau potable et en électricité et particulièrement dans les grandes agglomérations comme Libreville et Port Gentil. Cette situation de déficit chronique est inacceptable.
Pour résoudre durablement ce déséquilibre entre l’ offre et la demande dans ce secteur, le Gouvernement a lancé la construction de la 3ème conduite d’eau Ntoum- Libreville qui va définitivement résoudre les insuffisances en eau dans notre capitale.
Dans l’intervalle et pour soulager immédiatement les populations, j’ai procédé à la mise en place d’un plan d’urgence en eau et en électricité, respectivement par la réalisation de forages et la construction de deux centrales thermiques à gaz , l’une à Libreville dont la construction est achévée et la seconde à Port Gentil dont les travaux doivent démarrer incessamment.
MES CHERS COMPATRIOTES ,
A 5 mois des échéances relatives à l’organisation de la CAN, il nous faut maintenant consolider les avancées significatives qui ont été observées depuis que nous avons mis en place les structures telles l’ANGT et le COCAN qui nous ont permis d’améliorer nos capacités de gestion et de suivi des projets par la rationalisation des coûts, une meilleure organisation, un bon partage des rôles entre les différents acteurs, dans un cadre plus fluide et transparent.
Je souhaite que cette CAN soit celle de tous les Gabonais, et que tous, nous puissions dire avec enthousiasme et fierté: « J’accueille la CAN, j’accueille l’Afrique et le monde ».
Je suis convaincu que, tous ensemble, nous réussirons à faire de cet événement une opportunité unique de montrer à nos frères Africains et au monde entier le visage nouveau et les multiples facettes du « Gabon Emergent » dont l’une la plus visible réside en la préservation permanente de la propreté et la salubrité de notre environnement, de nos quartiers comme le sont nos villages, par l’implication citoyenne quotidienne de chacun et de tous.
Je multiplierais autant de fois qu’il le faudra mes appels à rallier les énergies, toutes les énergies car le Gabon est le Gabon de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais d’ici ou d’ailleurs, soucieux de notre devenir commun.
Toutes et tous, nous devons nous impliquer et participer à la construction d’un avenir radieux qui aura un impact direct sur la vie et le quotidien de tous aujourd’hui et des jeunes générations demain.
Les réformes entreprises le sont pour vous, pour nous, Gabonaises et Gabonais, et non pas pour les réformes elles-mêmes.
Elles le sont pour tous les citoyens sur toute l’étendue du territoire comme en attestent les séjours provinciaux et conseils des Ministres décentralisés qui se sont désormais inscrits dans le rituel et le calendrier républicains.
Elles le sont pour que chacun d’entre vous ait plus d’opportunités et puisse vivre réellement en confiance, une confiance au présent et en l’avenir.
En nous mobilisant dans l’effort, nous pouvons être rassurés que notre travail collectif portera ses fruits.
La construction et l’émergence d’un pays, à l’instar d’une maison, d’une usine, d’une école, d’un hôpital, d’une autoroute, d’un pont ou d’un immeuble, prend nécessairement du temps et peut emprunter des chemins non linéaires.
Ce qui importe c’est la réalisation des projets dans des délais et coûts raisonnables avec les standards de qualité requis et le respect des règles de l’art.
A titre d’illustration et tirant les leçons du fonctionnement actuel du chemin de fer Transgabonais, j’ai instruit le Gouvernement de procéder à la révision de la concession pour plus d’efficience et de réponses aux besoins des usagers tant industriels que particuliers. Les négociations ainsi entamées avec ERAMET- COMILOG ont abouti à un accord qui témoigne de la volonté de l’Etat de pérenniser l’outil et les infrastructures ferroviaires, de les moderniser et de les aligner à la nouvelle vision de l’émergence.
Des promesses à l’instar de ce qui a été signé le 16 août 2010, soit pratiquement un an jour pour jour, se concrètisent sous nos yeux dans la Zone Economique Spéciale de Nkok, et à travers d’autres projets en investissements directs étrangers tels la palmeraie de Kango d’une surface de 7 000 hectares.
Tous ces projets d’envergure, à l’horizon 2012 vont offrir à nos compatriotes un éventail de plus de 20 000 emplois directs et indirects à terme.
GABONAISES, GABONAIS, MES CHERS COMPATRIOTES,
Investi de votre confiance et ayant en charge la conduite de notre édifice collectif, je voudrais en cette veille de fête nationale, appeler chacune et chacun de vous, à jouer son rôle et sa partition dans cette admirable symphonie du « Gabon Emergent” en chantier.
Cette fête est d’abord celle des Anciens Combattants, de notre valeureuse Armée et de notre jeunesse, à la fois si ambitieuse et courageuse.
L’expérience des uns, catalyseur du savoir-faire, le dynamisme des autres insufflant l’énergie souhaitée, dans un élan patriotique unitaire, donnent des raisons d’avoir foi en notre présent et en notre avenir.
Je ne saurais passer sous silence le rôle discret, efficace, permanent de la femme gabonaise, âme et pilier de la cellule de base qu’est la famille dans cette quête d’un mieux-être.
Il en est de même de tous nos partenaires, pays et institutions, sans exclusive, et aujourd’hui diversifiés, qui s’engagent, avec nos partenaires historiques, à nos côtés pour relever tous nos défis de développement économique et social dans la démocratie, la concorde et la cohésion.
Je voudrais donc, à votre nom à tous et à mon nom propre remercier tous les pays frères et amis d’Afrique et du monde entier qui nous ont manifesté et renouvelé, en cette heureuse occasion, leur amitié, à travers leurs messages.
C’est le lieu de leur exprimer, dans un élan confondu, notre gratitude pour leur confiance, leurs encouragements et leur accompagnement multiforme, dans le respect mutuel et la prise en compte de nos intérêts respectifs.
Puisse le Gabon continuer à jouer son rôle pleinement, à sa mesure, mais efficacement en Afrique et dans le monde !
Puisse Dieu, en ce mois béni du Ramadan et au lendemain de l’Assomption, répandre Ses multiples grâces sur notre pays et sur chacune et chacun de vous, où que vous soyez et qui que vous soyez !
BONNE FETE NATIONALE A CHACUNE ET A CHACUN D’ENTRE VOUS !