Le siège de la Commission bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a été inauguré ce mardi à Libreville par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, en présence du Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, par ailleurs président de cette institution financière de l’Afrique centrale.
Avant d’entrer dans les détails du bâtiment inauguré, le président de la COBAC a présenté cet organisme financière de la sous région d’Afrique centrale qui a été portée sur les fonds baptismaux, le 16 octobre 1990, dans « un contexte marqué par une crise bancaire généralisée qui touchait l’ensemble des Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ».
« Au début des année 1990, a-t-il expliqué, le système bancaire de la zone était dans une situation très critique ». « Sur les 40 banques que comptait la zone, 9 étaient tombées en faillite, une seule respectait l’ensemble des normes réglementaires en vigueur; 20 étaient dans une situation financière précaire et 10 étaient de fait insolvables dont plusieurs parmi ces dernières ont été depuis liquidées », a ajouté monsieur Nchama.
Les causes de cette instabilité et de la crise, notamment dans la sous région se retrouvaient finalement dans l’absence d’un dispositif et d’un organe chargé d’assurer, de façon efficace et indépendante, la supervision du secteur bancaire. D’où l’une des réponses des Hautes autorités de la Communauté qui fut de créer cet organisme doté de « pouvoirs plus étendus en matière administrative, réglementaire, disciplinaire et de contrôle ».
Pour ce qui est des missions de la COBAC, l’on retient que cet organe communautaire a développé des outils et adopté un cadre réglementaire qui permettent de garantir la stabilité du secteur bancaire et la protection des dépôts de la clientèle. Une protection qui vient d’être renforcée par la mise en place du fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale (FOGADAC), sous l’égide de la COBAC.
Aussi, n’étant pas épargné de la crise financière internationale qui a sévit entre 2008 et 2009, la COBAC a renforcé son dispositif de contrôle individuel des établissements de crédits et de microfinance, tout en élargissant son intervention à la prévention des crises systémiques pour préserver la stabilité financière, dans l’optique d’une approche macroprudentielle, a expliqué le patron de la BEAC.
Inaugurée dans la foulée des festivités du cinquante et unième anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le siège de cette institution sous régionale qu’abrite la capitale gabonaise, Libreville, occupe une parcelle de 9700m2.
Le bâtiment, moderne, dont le ruban a été coupé et la plaque dévoilée par Ali Bongo Ondimba, est constitué d’un sous – sol et de sept (7) niveaux hors sol. L’immeuble représente une surface de l’ordre de 8000m2 à l’intérieur desquels se répartissent les bureaux et les salles de réunion.
Un édifice considéré par le Monsieur Lucas Abaga Nchama comme « une pierre supplémentaire dans l’immense chantier de construction du Gabon émergent » qu’à initié le président Ali Bongo Ondimba, engagé dans la consolidation de l’intégration sous régionale.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des ministres des Finances et de l’Economie des six pays de la CEMAC, ainsi que des anciens gouverneurs de la BEAC et anciens présidents de la COBAC dont Casimir Oyé Mba, Jean Félix Mamalépot, Léonard Andjembé.